La place de la « légalité » à défaut de la place de la « démocratie »

Cela fait des mois que la fameuse place de la démocratie n’accueillait plus de manifestations politiques autorisées. Autant dire qu’elle n’a plus sa raison d’être. Pour les partisans de Marc Ravalomanana, la place de la démocratie était le meilleur prétexte pour Andry Rajoelina de procéder à un coup d’Etat qui a conduit à l’exil du président élu.

Aujourd’hui, les manifestants pro-Ravalomanana ne veulent plus entendre parler de cette place de la démocratie dont l’accès leur est interdit depuis trois mois. Ils ont baptisé à leur tour « place de la légalité » la place privée du Magro sur laquelle leur rassemblement quotidien a lieu.

Marc Ravalomanana est intervenu au téléphone, lors du meeting qui a suivi « l’inauguration » de la place de la légalité. Une fois de plus il a promis de retourner au pays. 

La place de la démocratie a en tous cas permis à Andry Rajoelina d’enclencher un processus qui a débouché sur le renversement de Marc Ravalomanana. Les occupants actuels de la place de la légalité n’ont pas arrêté depuis quatre mois de dénoncer le coup de force.