lundi , 29 avril 2024
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Andry Rajoelina et ses partisans n'ont pas pu tenir un rassemblement sur la place du 13 mai, entièrement bouclée par les forces de l'ordre.

La place du 13 mai bouclée par les forces de l’ordre

Pour la première fois, les forces de l’ordre ont interdit l’accès des manifestants pro-Andry Rajoelina sur la place du 13 mai, au centre de la capitale. Alors que les manifestants se rassemblaient régulièrement sur cette place située sur l’Avenue de l’Indépendance depuis plusieurs semaines, personne ne s’attendait à ce que le lieu soit bouclé ainsi, le 4 mars.

Dès le petit matin des centaines d’éléments de l’Emmo (Etat-major mixte opérationnel) ont bloqué l’accès à la place du 13 mai. Des tentatives de forcing de la part des partisans de l’ancien maire de la capitale ont débouché sur des échauffourées aux alentours de l’Avenue de l’Indépendance. Les forces de l’ordre ont dispersé la foule à coups de feu tirés en l’air et à coups de grenades lacrymogènes. Des courses poursuites avaient lieu jusqu’à un kilomètres et demi du coeur de la capitale.

La réaction plus ou moins musclée des forces de l’ordre fait suite à une décision du président Marc Ravalomanana de prendre le taureau par les cornes. En conseil des ministres, la matinée du 4 mars, il a affirmé qu’il est résolu à rétablir l’ordre public au terme d’une série de rencontre avec des partis politiques et des membres de la société civile qui réclamaient le retour au calme. En spécifiant notamment que « les forces de l’ordre et la Justice vont prendre leur responsabilité », Marc Ravalomanana a laissé entendre que des arrestations pourraient avoir lieu incessamment.