vendredi , 26 avril 2024
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Après la défaite judiciaire du groupe Tiko, la place du Magro, qui sert de lieu de meeting pour les opposants à la Haute Autorité de la Transition, a été interdite d'accès depuis la matinée du 22 mars.

La place du Magro « scellée », interdite d’accès aux manifestants

Des miltaires ont placardé une insigne comportant l’inscription « Propriété privée » au portail d’entrée de la place du Magro. Cela signifie que les partisans de l’opposition qui y tiennent régulièrement des meetings ne sont plus autorisés à entrer dans l’enceinte. Il s’agit a priori d’une fin annoncée des manifestations des partisans des trois mouvances politiques signataires des accords de Maputo.

Depuis avril 2009, quand les partisans de Marc Ravalomanana ont été en effet interdits d’accès à la place de la démocratie à Ambohijatovo, les « légalistes » devaient se rabattre sur la place du Magro qui abritait un magasin et le siège du parti présidentiel TIM pour tenir leur rassemblement.

Quelquefois, les meetimgs ne réunissent plus qu’une centaine de personnes -signe de la lassitude de la population- mais c’est bien la première fois à Madagascar qu’un mouvement de contestation dure plus d’un an. Le chef de la Transition, Andry Rajoelina, et ses collaborateurs n’ont jamais accepté de prendre en compte les revendications des manifestants. Au départ, ils exigeaient le retour au pouvoir de Marc Ravalomanana, et actuellement, les opposants à la HAT revendiquent la mise en oeuvre des accords de Maputo et d’Addis-Abeba.