samedi , 11 mai 2024
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Forte pression et avenir incertain autour de la décision de la Haute Cour Constitutionnelle de ce lundi 29 avril

La presse avant la consécration de Marc Ravalomanana

La revue de presse nationale de cette semaine risque d’être dépassé par les événements de ce lundi 29 avril, notamment par la proclamation officielle des résultats des élections présidentielles du 16 décembre 2001 tenue ce lundi 29 avril. Quoi qu’il en soit, quelle que soit la décision de la Haute Cour Constitutionnelle, beaucoup de questions se posent qu’elle tranche dans l’un ou dans l’autre sens.

Ainsi, avant la cérémonie officielle de proclamation, L’Express de Madagascar soutient sans ambages que « le bon sens voudrait que l’arbitre suprême [ndlr:la Haute Cour Constitutionnelle] siffle la fin de la partie et décide que le match est à rejouer ». Et ce quotidien d’expliquer que la Haute Cour était « dans l?incapacité certaine, en si peu de temps, d?avoir pu comparer la totalité des procès verbaux, bureaux de vote par bureaux de vote ».

Pour L’Express, « on saura ce jour en fin de matinée si cette Haute cour constitutionnelle rend un arrêt de sagesse ou de nouvelle… confrontation ! ». A la lumière de cet article, la décision de la Haute Cour pourrait rentrer dans la seconde catégorie selon ce quotidien.

Midi Madagasikara qui s’est rangé depuis le début de la crise du côté de Marc Ravalomanana titre tout simplement: « Haute Cour Constitutionnelle: Un verdict sans appel ce jour », avant de dénoncer que « Ratsiraka renie ses engagements ».

Madagascar Tribune met le point sur « les vives pressions pour la tenue d?un second tour » exercées par les pro-Ratsiraka: « contestation de la HCC, maintien des barrages, indépendance des provinces, menées tribalistes ». Et ce quotidien de penser déjà au pire, en annonçant dans son éditorial que « les Hauts-Plateux (Merina et Betsileo) semblent se préparer d’ores et déjà à faire de la résistance face au comportement belliqueux de l’amiral et ses troupes. Il n’est pas encore trop tard pour l’amiral d’abandonner cette position radicale qui, il faut le dire, ne lui ressemble pas tellement ». « Qui vivra verra ! » tient à conclure ce quotidien qui n’a jamais été tendre envers les hommes au pouvoir.