jeudi , 2 mai 2024
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La campagne électorale pour les législatives est, dorénavant, beaucoup plus animée. D?autant que le parti AREMA, avec le bulletin rouge, revient à la charge. Et les candidats n?ont plus que quelques jours pour convaincre les électeurs.

Le bulletin rouge réapparaît

Le bulletin de vote rouge, celui du parti de l?opposition AREMA, refait surface, après plusieurs semaines de discrétion. Le parti de l?ancien président de la République, Didier Ratsiraka, participe, finalement, activement à la campagne électorale en vue des législatives anticipées du 15 décembre, même sans l?assentiment de la plus haute instance dirigeante du parti. Car le Secrétaire national du parti, Pierrot Rajaonarivelo, on le sait, avait prôné le boycottage, dans le but implicite de donner l?impression que les élections, cette fois, ne concernent que la mouvance présidentielle. Ce à quoi certains candidats déclarés du parti ne voulaient point se soumettre.
La deuxième et dernière semaine de la campagne électorale connaît maintenant beacoup plus d?animation après six jours de léthargie. Si la première semaine de propagande n?a vu pratiquement que la présence sur le terrain des partis politiques de la mouvance présidentielle, la deuxième semaine a vu toutes les formations politiques en compétition descendre dans l?arène. Les prochains résultats du scrutin pouvant dépendre de cette dernière semaine de campagne électorale.


La décision des candidats AREMA issus des circonscriptions électorales d?Antananarivo, la capitale, avait, dans le même temps, contribué à conférer plus d?animation à la campagne électorale. Même si, d?une façon générale, les candidats de l?ancien parti au pouvoir, surtout à Antananarivo, ne se hasarde pas, contrairement aux autres concurrents, à descendre dans la rue pour rameuter les électeurs. Puisque les meetimgs politiques semblent cependant incapables de draîner la foule, à moins d?un concert gratuit avant les palabres électoraux, les candidats se sont vus contraints d?attirer autrement l?attention de la population. Et pour ce faire, rien n?est plus efficace que le choix d?une campagne électorale de proximité.


Les rues de la ville sont, depuis la fin de semaine, animées par des cortèges bruyants appelant au vote de tel ou tel candidat. Et les différents quartiers de la capitale connaîssent, un par un, la visite des candidats aux législatives. La campagne électorale qui, à ses débuts, était bien morne, connaît, dorénavant, une nouvelle tournure. Aucun des partis politiques en lice, finalement, ne veut manquer le coche. Et même le parti de Ratsiraka, majoritaire au niveau de la Chambre basse au cours de la dernière législature, voudrait, lui-aussi, partir à la reconquête de l?Assemblée nationale, tout en faisant ainsi fi des directives des principaux responsables du parti. Le premier « rebelle » qui, contre vents et marées, a insisté sur la participation de ce principal parti de l?opposition aux élections législatives, est, sans doute, l?ancien député Pierre Raharijaona. Cet ancien élu AREMA s?est porté candidat dans sa circoncription, au sud de la capitale, et participe activement, depuis le 30 novembre, à la campagne électorale. Les candidats AREMA des différents arrondissements d?Antananarivo lui ont, par la suite, emboîté le pas, bien que timidement. Ils espèrent, aujourd?hui, la clémence des électeurs, ainsi que celle des dirigeants du parti qui ont préconisé le contraire de ce qu?ils sont en train de faire : participer aux élections.