A plusieurs reprises, Andry Rajoelina a exclu l’idée d’une « Transition bis ». Il veut aller aux élections, après avoir rassemblé autour de lui le maximum de formations politiques.
Les observations des mouvances signataires des accords de Maputo et d’Addis-Abeba n’importent plus pour le jeune chef de la Transition. Les trois anciens présidents – Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy – ne pourront pas dicter à Rajoelina les décisions qu’il doit prendre, soutient l’un de ses collaborateurs.
La prise de position de Raymond Ranjeva dérange ainsi au plus haut point le pouvoir. Le soutien qu’il engrange au fil des jours complique davantage la situation pour la HAT.
Des sources indépendantes évoquent le soutien de Guy Razanamasy à Raymond Ranjeva. Ce qui peut constituer un atout. De 1991 à 1993, Razanamasy fut Premier ministre d’une Transition qui a pu sortir la Grande Ile de plusieurs mois de crise politique. Son état de santé et son âge avancé l’ont pourtant empêché de jouer un rôle prépondérant dans la crise de 2009-2010.
Faudra-t-il arrêter Raymond Ranjeva, juge de la Cour pénal international? Des proches du chef de la Transition y songent tout en étant conscients que l’initiative peut s’avérer trop dangereux pour la stabilité du régime transitoire.