samedi , 11 mai 2024
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Une petite première victoire pour Monja Roindefo. Le conseil d’Etat a suspendu le décret de nomination de celui qui devait le remplacer à la tête du gouvernement de transition.

Le décret de nomination du Premier ministre Mangalaza suspendu

La nouvelle Transition version « consensuelle » risque de mal commencer. Nommé à la va-vite par Andry Rajoelina la nuit du 10 octobre, le Premier ministre Régis Eugène Mangalaza a participé à un premier conseil des ministres le 14 octobre mais ne dispose toujours pas de bureau officiel jusqu’à présent.

Comble de malheur, le Conseil d’Etat s’est prononcé en faveur de la suspension de la mise en œuvre du décret de nomination du nouveau chef de gouvernement, en attendant le verdict sur une éventuelle annulation du même décret, sur requête du Premier ministre sortant Monja Roindefo. Ce dernier a en effet rejeté la nomination de Régis Eugène Mangalaza en réitérant que cette nomination devra attendre la signature d’une convention politique entre les chefs de mouvance signataires des accords de Maputo. 

En tous cas, le limogeage de Monja Roindefo a provoqué une détérioration de sa relation avec son compagnon de lutte, Andry Rajoelina. Les deux hommes campaient sur leur position respective et compliquaient davantage la recherche d’une solution durable à la crise politique malgache.

Un comité de réconciliation a été ainsi mis en place par les hommes politiques proches des deux initiateurs du coup d’Etat de mi-mars. Richard Andriamanjato, Patric Monibou, Alain Ramaroson, Eugène Voninahitsy, Gabriel Rabearimanana et Manassé Esoavelomandroso ont rencontré les deux hommes séparément avant une rencontre à huis clos entre Roindefo et Rajoelina, jeudi 15 octobre, au palais d’Ambohitsorohitra.

Conscient du danger que peut représenter un clash définitif entre le président de la Haute Autorité de la Transition et le Premier ministre qu’il a nommé en février sur la place du 13 mai, les hommes politiques qui les entourent ont fait le maximum pour les réconcilier.