Le premier ministre Camille Vital a reçu la mission de former un gouvernement d’union nationale ou d’ouverture dès janvier 2010. Il a admis la difficulté de l’entreprise. Un report d’un jour de plus ne serait pas signifiant si l’on avancait pas vers le délai de 15 jours après Pretoria I et une probable reprise des négociations.
Il faut donc à la HAT un autre fait accompli et unilatéral. Andry Rajoelina veut toujours imposer son nouveau général à la primature et tente de débaucher dans les autres mouvances pour fabriquer une union nationale. On parle surtout de remaniement et non pas de changement de gouvernement.
A son retour de Pretoria, Andry Rajoelina avait annoncé la mise en place d’un nouveau gouvernement censé lancer le processus de la 4ème République. La grande nouvelle a été attendue dès jeudi 06 mai 2010 mais une nouvelle fois, tout n’a pas marché comme l’a planifié le chef de l’autorité de fait.
D’abord, il y a eu ce revirement de l’armée qui a refusé de cautionner le gouvernement ou d’y participer. Les militaires sont par contre libres d’être recrutés en tant que citoyens. Ce revers a été positivée par la HAT qui a coutume de faire d’une gifle une caresse. La présidence salue la neutralité retrouvée de l’armée et remercie les commandements de laisser à la disposition du gouvernement les officiers techniciens.
Plus question de gouvernement militaro-civil. L’annonce d’un gouvernement de salut public, de techniciens ou d’union nationale a été encore reportée en raison des consultations auprès des formations politiques. Andry Rajoelina a pourtant rencontré des personnalités pour recueillir des propositions de feuille de route.