Le régime de transition menacé par divers « complots »

Un coup d’Etat en cache généralement un autre. Sur le continent africain, les auteurs de coup d’Etat sont généralement balayés, à quelques exceptions près, par un autre coup d’Etat. Madagascar risque de connaître la même histoire.

Des proches collaborateurs de Rajoelina ont dénoncé l’existence de diverses manoeuvres, notamment au sein de l’armée, en vue de renverser le jeune putschiste. Le pouvoir serait alors confié à un groupe de miltaires et d’intellectuels qui vont organiser une conférence nationale, un référendum constitutionnel et des élections.

Depuis le début de la crise, Andry Rajoelina affiche beaucoup d’hésitation dans sa démarche. Ce qui dérange beaucoup de monde dans son propre camp. Le jeune putschiste a annoncé, en novembre 2009, la tenue des élections législatives pour le 20 mars de cette année, mais il n’en fut rien. Aujourd’hui, il est incapable de sortir un calendrier électoral, alors que des « coups » se préparent quelque part.

Pour le moment, les mouvances politiques signataires des accords de Maputo et d’Addis-Abeba se contentent de manifestations sporadiques dans les rues de la capitale. Ailleurs, des politiques et des militaires semblent s’apprêter à prendre le pouvoir. Avec ou sans la bénédiction de la communauté internationale.