vendredi , 3 mai 2024
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Ce sera à contrecœur que les éventuels représentants de la Haute Autorité de la Transition participeront à la rencontre du 22 juillet à Addis-Abeba sous la houlette du Groupe international de contact.

Le rendez-vous d’Addis-Abeba n’emballe pas la HAT

La reprise des pourparlers sur la crise malgache à Addis-Abeba, au siège de l’Union Afriacaine, ne convainc pas réellement les membres de la Haute Autorité de la Transition. Le Premier ministre Monja Roindefo en personne a affiché son scepticisme. Il a affirmé qu’il ne voit pas l’utilité d’une nouvelle rencontre entre les mouvances politiques.

A priori, la HAT n’espère plus rien de la reprise des négociations. Sa prise de position n’a pas varié d’un iota depuis la prise du pouvoir par Andry Rajoelina en mars dernier. 

Dans les coulisses du régime putschiste, on n’hésite pas à soutenir que la rencontre est d’ores et déjà « vouée à l’échec ». 

Roland Ratsiraka, vice-président de la HAT a pour sa part indiqué que la désignation de Andry Rajoelina en tant que président de la Transition n’est plus négociable. II estime que les autres mouvances pourraient participer dans le gouvernement et dans un nouveau parlement. Tout en spécifiant que le retour de Marc Ravalomanana à Madagascar est exclu.

Le président de la HAT en personne, Andry Rajoelina, a affiché également sa réticence. « On a négocié depuis février mais cela n’a abouti à rien » clame-t-il.
A moins d’une semaine du rendez-vous d’Addis-Abeba, la mouvance Ravalomanana est l’unique entité politique qui a annoncé publiquement sa participation à la rencontre. Fetison Andrianirina, porte-parole de la mouvance Marc Ravalomanana, a récemment spécifié que la négociation devrait permettre de définir une Transition à laquelle toutes les mouvances sont impliquées.

La proposition de la mouvance Ravalomanana est ainsi basée sur un partage de pouvoir entre les différentes entités politiques. Le président en exil pourrait reprendre son poste, avec un pouvoir à définir ultérieurement, tandis que l’actuel chef de la Transition occupe également une autre responsabilité. Les postes ministériels et les sièges du nouveau parlement seront ensuite répartis entre les différentes mouvances.  

Le scepticisme a ainsi pris le dessus, alors que les pourparlers n’ont même pas été réengagés. L’Union Africaine, tout comme l’ensemble de la communauté internationale, s’échine malgré tout à trouver un terrain d’entente entre les mouvances politiques. L’éventuel compromis devra par la suite déboucher sur la signature d’une charte de la Transition. Laquelle définira le partage de pouvoir entre les différentes mouvances politiques.