samedi , 4 mai 2024
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Depuis le début de la crise politique, qui se mue progressivement en crise économique, le secteur Bâtiment et Travaux publics est en pleine décadence.

Le secteur BTP fortement touché par la crise

Les grands chantiers ne sont plus que des lointains souvenirs. La crise de 2009 a anéanti le début du décollage du secteur BTP dans la Grande Ile. Une situation qui s’est déjà traduite par une perte importante d’emplois dans le secteur.

L’an passé, le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a répertorié quelque 13.000 emplois dans le secteur BTP. La décadence a commencé dès le second trimestre de 2009. L’on ne comptait plus que quelque 6.400 emplois dans le secteur. Dans les prochains mois, quelques milliers d’emplois seront encore perdus d’après le GEM.

D’une manière générale, ce sont les projets touchant le secteur des Travaux publics qui subissent de plein fouet la crise. L’arrêt des financements extérieurs qui touchent le secteur est tout simplement synonyme d’arrêt des travaux et difficulté pour les entreprises.

Quelques semaines avant son limogeage, le ministre des finances Benja Razafimahaleo devait préciser que l’arrêt des aides étrangères touchera surtout le domaine des infrastructures, dont la réhabilitation des routes qui dépendait en grande partie des financements extérieurs.    

Les propos de l’ancien ministre sont dorénavant justifiés. Le secteur des Travaux publics est en pleine crise. Un grand nombre d’entreprises ont mis la clé sous la porte. D’autres se contentent du menu fretin, mais résistent encore en attendant un moment plus favorable au secteur.

Très peu de travaux de réhabilitation de route avaient été réalisés au cours des derniers mois dans la Grande Ile. Faute de moyens. Pour donner une certaine illusion, les dirigeants de la Transition se rendent souvent, pour un simple coup médiatique, sur des chantiers déjà lancés bien avant le coup d’Etat de mi-mars et dont le financement a été déjà engagé auparavant. 

Dans la capitale, la réfection des rues a bien du plomb dans l’aile. Quelques récents travaux initiés durant les derniers mois laissent en plus une véritable sensation de goût d’inachevé, tant leur concrétisation a nécessité un vrai forcing. Toujours en raison d’un manque de financement. Des entreprises travaillent souvent à contrecœur, n’étant pas sur d’être convenablement payé dans un délai raisonnable.

Il est bien loin le temps où le gouvernement de Madagascar exhibait fièrement les quelques milliers de kilomètres de routes et de pistes réhabilités ou  entretenus tous les ans. Depuis 2002, Marc Ravalomanana, a fait de la réhabilitation et de la construction de routes une de ses priorités. C’était l’époque de grands chantiers, laissés dorénavant aux oubliettes.