Le sommet d’Addis-Abeba confirmé

Ce sera la dernière rencontre entre les quatre chefs de fil des mouvances politiques. Une nouvelle fois, Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Albert Zafy vont tenter de trouver un compromis final pour la mise en place d’une transition vers la quatrième République. 

La rencontre d’Addis-Abeba  devrait ainsi normalement déboucher sur la signature d’un accord sur l’attribution des postes-clé de la Transition, notamment le président, le vice-président et le Premier ministre.

Aujourd’hui, le poste de président de la Transition est le seul qui divise les mouvances politiques. Marc Ravalomanana ayant refusé d’attribuer ce poste à Andry Rajoelina. Ce dernier s’accroche pourtant à son fauteuil et a déjà accepté de « sacrifier » son Premier ministre Monja Roindefo pour être accepté enfin par la communauté internationale, si un consensus est trouvé.

L’opération s’avère pourtant difficile. Evoquant la charte de l’Union Africaine en effet, la mouvance Ravalomanana préconise le refus de la « légitimation d’un coup d’Etat » à travers la nomination d’Andry Rajoelina à la présidence.

Marc Ravalomanana exige actuellement la mise en place d’une Transition « neutre ». Pour sa part, Andry Rajoelina ne compte guère capituler. Soutenu par un groupe de politiciens, l’actuel président de la Haute Autorité de la Transition s’estime l’unique personnalité qui devrait mener jusqu’à son terme la Transition vers la quatrième République. 

C’est cette prise de position radicale entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, les principaux belligérants de la crise politique de 2009, qui pourrait bien bloquer la tentative de recherche de compromis. L’équipe de Rajoelina prévoit, en tous cas, de poursuivre la Transition «sans Marc Ravalomanana» si aucun consensus n’est trouvé au terme du sommet d’Addis-Abeba. Mais le président en exil ne compte sans doute pas le laisser agir à sa guise.