vendredi , 26 avril 2024
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Le mutisme relatif du Premier ministre étonne l?opinion et donne le champ libre à ses détracteurs. Sans en avoir l?air, Jacques Sylla occupe la scène médiatique et politique. A sa manière. La presse en parle.

LE « STYLE SYLLA » INTRIGUE

Selon l?Agence de presse Matera Océan Indien, « Face à ses détracteurs : le Premier ministre choisit la tolérance et la patience » alors qu?il est « fortement chahuté par une frange du camp pro-Ravalomanana du mouvement politique de 2002 », en l?occurrence le « le parti MFM et le KMMR qui ont déclaré la semaine dernière que l’opposition se trouve même au c½ur du pouvoir, en la personne du Premier ministre ». Pour Matera, cette réaction du Premier ministre n’est pas étonnante, il est connu pour sa modération que certains de ses détracteurs assimilent à de l’inertie et de l’incompétence ».


L?Express de Madagascar croit déceler dans cette attitude un « style Sylla » qui consiste à « agir et laisser dire » selon les termes d?un des conseillers du Premier ministre. Ce quotidien avance cependant qu?à terme, ce « manque de communicabilté » pourrait « fragiliser le gouvernement » face aux attaques de plus en plus virulentes de ses adversaires. « D’autant plus, poursuit L?Express, que la nouvelle structure du gouvernement avec le super département de la vice-primature, occulte considérablement son chef » qui « semble pour l’instant choisir l’expectative ».


Face à cette situation, le Premier ministre répond que « chacun a sa façon de voir les choses et ceux qui n’agissent pas sont les seuls à ne pas faire l’objet de critiques. Le travail continue ». Samedi dernier (08 mars), Madagascar Tribune a consacré à ce style Sylla sa Une. « JACQUES SYLLA GÉNANT ? », se demande le quotidien. « Sans vouloir jouer l’avocat du diable, avance ce quotidien, il est tout de même curieux que devant les boulets rouges lancés contre lui, le Secrétaire général du TIM et Premier ministre du président Ravalomanana depuis la Place 13-Mai ne manifeste aucune réaction. Certes que cela fait mal d’être traité de la manière dont il l’a été ces derniers mois et surtout en public et dans la presse, mais son mutisme et sa sérénité en toutes circonstances laissent perplexe et amènent à réfléchir ».


Selon toujours Tribune, « si les politiques regrettent que les critères de nomination des membres du dernier gouvernement Sylla sont plutôt d’ordre technico-politique plutôt que l’inverse – c’est-à-dire politique d’abord et technique ensuite, c’est peut-être pour en faire la cible facile des critiques de tous bords, afin de fragiliser le gouvernement et faire tomber le seul qui occupe, selon les proches de Sylla, un poste politique, à savoir le Premier ministre».