dimanche , 19 mai 2024
enfrit
Il faudra un nouveau coup de fouet pour faire avancer de nouveau l'économie nationale qui s'essouffle en raison d'un faible pouvoir d'achat.

L’économie malgache a besoin d’un nouveau souffle

C’est le quotidien Les Nouvelles qui fait le diagnostic : « L’économie malgache était en récession dès 2001 : les importations, aussi bien que les exportations, amorçaient une tendance à la baisse dès cette période. De 231 millions d’euros au premier trimestre 2001, les importations sont descendues à 160 millions d’euros au cours du quatrième trimestre 2001. Quant aux exportations, sur la même période, elles sont passées de 209 millions d’euros à 148 millions d’euros ». Les Nouvelles soutient en outre que le redressement de la situation économique a notamment commencé vers le troisième trimestre 2002, à la fin de la crise socio-politique. Mais le journal spécifie : « Ce redressement s’essouffle de nouveau à partir du second semestre 2004. Cela s’explique, entre autres, par le niveau du pouvoir d’achat limité de la population. D’autant plus que le redressement d’une manière plus significative des importations par rapport aux exportations continue à fragiliser la parité monétaire, ce qui a, indubitablement, des effets négatifs sur le pouvoir d’achat ».


Le gouvernement tancé
Au terme d’un colloque gouvernemental, les représentants des bailleurs de fonds ont suggéré à l’Etat de ne pas s’immiscer dans le rôle du secteur privé. Selon L’Express : « Les bailleurs de fonds tirent la sonnette d’alarme. Les ?partenaires? du gouvernement ont rappelé l’importance du secteur privé dans le processus du développement du pays. Samir Jahjah, représentant du Fonds monétaire international (FMI) a livré son ?impression d’une volonté de se substituer au privé? des responsables gouvernementaux ». La Gazette relie les résultats du colloque au mandat du président Marc Ravalomanana. Le journal écrit : « Si beaucoup saluent avec optimisme cet apprentissage ad hoc, certains manifestent plutôt du scepticisme. Car au bout de trois années de mandat et alors qu’il n’en reste plus que deux, ces leçons apparaissent bien tardives? »  La Gazette pose ensuite une question : « Pourquoi ne douterait-on pas du résultat de ces séances quand les cours ont été confiés à des techniciens étrangers, conformément au goût et à la conviction de Marc Ravalomanana ? ». Et toujours au sujet du colloque gouvernemental Les Nouvelles a également retenu « qu’il faut impliquer le secteur privé dans le processus de développement et offrir les meilleures garanties à ses investissements ».


Conférence nationale méconnue
Dans ses pages politiques Madagascar Tribune revient sur les préparatifs de la conférence nationale des partis politiques de l’opposition. Dans les villes de provinces, la conférence nationale serait en effet victime d’une campagne médiatique négative véhiculée par l’audiovisuel public. Tribune indique : « Nous sommes aujourd’hui au jour J-24 de la tenue de la fameuse conférence unique initiées par la SPDUN, le RFN et le CRN. A en croire les explications des organisateurs, la préparation de cette conférence boycottée par le régime en place va bon train. Ce qui n’est pas tellement le cas en provinces à s’en tenir aux propos d’un député de la SPDUN qui vient de rentrer dans la Capitale après avoir effectué une tournée de sensibilisation dans la partie Sud de Madagascar. Selon ce député, l’image que les gens en provinces ont de cette conférence nationale unique pour la reconstruction du pays, c’est l’image négative offerte par la TVM et la RNM, les deux chaînes publiques qui ont jusqu’à présent la couverture nationale ».