dimanche , 5 mai 2024
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Les élections législatives anticipées sont placées, on le sait, sous haute surveillance. L'Union africaine, elle, a également envoyé une délégation d'observateurs. Et ce sera une occasion pour elle de s'exprimer de nouveau sur le cas malgache.

Législatives : des observateurs encore et toujours

L’Union africaine (UA) est  la seule institution internationale à laquelle Madagascar a adhéré et qui, pour l’heure, n’a pas encore reconnu Marc Ravalomanana comme président de la République. L’organisation panafricaine, à l’issue des législatives anticipées du 15 décembre, pourra, une nouvelle fois, s’exprimer sur le cas malgache, et prendre une position définitive. Raison pour laquelle l’UA, finalement, s’est décidée à envoyer une délégation d’observateurs des élections législatives. Une délégation certes moins lourde par rapport à celles des autres observateurs internationaux, déjà présents à Madagascar, mais qui, pour l’occasion, pourra rapporter de précieuses informations nécessaires pour la prochaine prise de décision au niveau l’instance dirigeante de l’organisation africaine.

L’organisation internationale de la francophonie devait, elle aussi, dépêcher une délégation d’observateurs. Ils sont issus de différents pays. Leur mission, à vrai dire, ne diffère pas de celle assignée aux autres observateurs internationaux : garantir la transparence du vote et rétablir la confiance des électeurs. Cette délégation a récemment rencontré le président malgache, Ravalomanana, avant de rencontrer les autres principaux acteurs des élections du 15 décembre. 


En outre, les observateurs Européens ? ils sont plus de 80 à être sur le terrain ? poursuivent les travaux de consultation. Le chef de mission, Madame Tana de Zulueta, un membre du parlement italien, a estimé que les plaintes reçues jusqu’à présent, dans le cadre de la campagne électorale et des préparatifs des élections, ne sont a priori de nature à bouleverser les résultats du scrutin. Une interprétation qui, dans tous les cas, permet de conclure que les observateurs, jusqu’à présent, voient plutôt d’un bon ½il le processus de préparation des élections. La mission européenne d’observation des élections se garde toutefois de publier un réel aperçu sur le déroulement du scrutin avant le 18 décembre, soit trois jours après les élections.


Les observateurs internationaux seront répartis sur les six provinces de la Grande Ile. Et ils seront notamment présents dans les campagnes malgaches où, auparavant, se déroulaient les pratiques frauduleuses durant les différentes élections tenues à Madagascar. Ils ont suivi tout le processus de préparation des élections. De l’élaboration de la liste électorale à la tenue du scrutin, sans oublier le traitement et la publication des résultats. Des résultats qui, selon le ministère de l’Intérieur, devraient être publiés 15 jours après le scrutin. Ce qui constitue un défi majeur pour le nouveau pouvoir. Car aucune élection n’a vu les résultats officiels, au cours des dernières décennies, publiés dans un délai aussi court, surtout pas en saison de pluies comme c’est le cas actuellement. Ce qui, cependant, laisse présager que la nouvelle Assemblée nationale sera mise sur pied dès janvier 2003.