mardi , 7 mai 2024
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La campagne électorale touche à sa fin. Les formations politiques tentent de convaincre, in extremis, les derniers électeurs récalcitrants. Tandis que le ministère de l'Intérieur peaufine, avec les difficultés que cela supposent, les derniers préparatifs du scrutin.

Législatives : la dernière ligne droite

Le rideau est tombé sur la propagande des législatives du 15 décembre. Toutes les formations politiques en course pour la Chambre basse n’ont plus que ce 13 décembre pour convaincre les électeurs. Et chacune d’elle, à leur manière, tente, une dernière fois, d’appeler les électeurs à faire le « bon choix ». Jamais, en tout cas, le nom d’un président de la République, en l’occurrence Marc Ravalomanana, n’a été autant exploité par des candidats à des élections pour attirer les électeurs. Car, ce seront, a priori, les candidats proches du nouveau chef d’Etat qui devraient logiquement rafler la mise, et remporter la majorité des 160 sièges au niveau de la future Assemblée nationale. La chance s’amenuise en effet pour le principal parti de l’opposition, l’AREMA, de pouvoir engranger, comme ce fut le cas au cours de la dernière législature, 50% des sièges à la Chambre basse.

Dans le cadre de la campagne électorale, la coalition de la mouvance présidentielle Firaisankinam-pirenena, regroupant le parti présidentiel TIM, le RPSD et le parti AVI, a organisé un meeting au stade de Mahamasina en présence des candidats des six arrondissements de la capitale. Mais, dans le même temps, les autres formations politiques s’estimant de la mouvance présidentielle ne sont pas en reste. Notamment le HBM, une autre coalition pro-Ravalomanana. L’un des principaux fondateurs du HBM, Tovo Rabetsitonta, a, lui aussi, tenu meeting dans le quartier d’Ambohipo, dans le deuxième arrondissement de la capitale où il est candidat aux législatives. Et, parallèlement, l’autre « campagne », celle pour le boycott, poursuit aussi son petit bonhomme de chemin. Ses principaux acteurs sont, sans conteste, l’ancien président Albert Zafy qui continue à sillonner des régions de Madagascar, et le Secrétaire national du parti AREMA, Pierrot Rajaonarivelo qui, récemment, a lancé un communiqué allant dans ce sens, à partir de Paris où il est, tout comme nombre de collaborateurs de l’ancien président Didier Ratsiraka, en exil. Voilà côté cour.


Le ministère de l’Intérieur – côté jardin – tente de convaincre les citoyens de l’utilité des législatives du dimanche 15 décembre, tout en s’échinant à peaufiner les derniers préparatifs. Dernièrement, des avions, des hélicoptères et une vingtaine de camions avaient été mobilisés pour l’acheminement des matériels électoraux vers les quelque 17.000 bureaux de vote répartis sur tout le territoire. Les églises chrétiennes, celles réunies au sein du conseil ½cuménique FFKM, viennent en ch½ur pour appeler les Malgaches à accomplir leur devoir de citoyen ce dimanche. Le conseil national électoral également s’est attelé à cette tâche depuis le début de la campagne électorale. Une campagne de sensibilisation plus qu’indispensable, puisque depuis des décennies, les Malgaches avaient tendance à ne s’intéresser qu’aux élections présidentielles.