mardi , 14 mai 2024
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Arrivée à Madagascar depuis le 6 novembre, l'équipe de coordination de la mission européenne d'observation électorale, en vue des législatives, est à pied d'½uvre.

Législatives: les observateurs Européens à pied d’½uvre

Ils sont là depuis le 6 novembre, et reconnaissent, dans le même temps, que leur service n’est sollicité qu’en cas de problème. Les observateurs européens, en vue des élections législatives anticipées du 15 décembre, avaient pu, en quelques jours, tâter l’ambiance pré-électorale à Madagascar sur l’invitation du gouvernement malgache. C’est parce que l’élection présidentielle de décembre 2001, on le sait, avait débouché sur une crise de six mois qui a contribué à rendre encore plus précaire la situation économique de la Grande Ile. Leur présence, au cours des prochaines législatives, espèrent les observateurs européens, devrait aider à « dissiper les possibles tensions avant, pendant et après le scrutin et à prévenir d’éventuelles irrégularités et actes de violence liés au processus électoral ».

C’était il y a dix ans que des observateurs internationaux intervenaient à Madagascar pour la dernière fois dans le cadre d’une consultation électorale. La Grande Ile, à l’époque, avait traversé une autre crise politique à laquelle participaient déjà certains des acteurs de la récente crise. Car en 1991 comme en 2002, Didier Ratsiraka était président de la République.

Cette fois-ci, au total, près de 70 observateurs participeront aux activités de la mission d’observation européenne durant la période électorale. A la différence de ce qui s’est produit dix années auparavant, leur présence concerne la totalité du processus électoral. L’élaboration de la liste électorale fera l’objet de commentaires. La campagne électorale sera suivie de très près par les observateurs qui vont, par la suite, se déployer dans les autres provinces pour suivre, entre autres, le déroulement du vote et celui du dépouillement. Sans oublier de jeter un coup d’½il sur les plaintes qui seront déposées auprès des instances concernées à propos des possibles irrégularités.

Sept grandes villes sont concernées par la mission d’observation – Antananarivo, Toamasina, Toliara, Taolagnaro, Fianarantsoa, Mahajanga et Antsiranana – mais des formes de collaboration avec les observateurs nationaux des élections, tout comme les échanges d’informations, seraient déjà en vue. Le contact avec le Conseil national électoral (CNE) l’entité chargée de garantir le bon déroulement des élections,
constituait, en outre, le principal souci de la mission d’observation européenne. Et des contacts avec les partis politiques malgaches ont été entamés depuis quelques jours. L’AREMA, le principal parti de l’opposition, fait partie des premières formations politiques contactées.

Tout le travail des observateurs internationaux, ensuite, sera bouclée par un rapport final qui sera conclu après la publication des résultats officiels par la Haute Cour malgache. Une mission loin d’être inutile, estime-t-on dans le milieu politique, car, comme le souligne le chef de mission, madame Tana de Zulueta, un membre du Sénat Italien, les élections réservent toujours des surprises.