samedi , 4 mai 2024
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La dernière année de pouvoir de l?ancien régime, 2001, malgré tout ce qui a été dit, a été marquée par une récession.

Les mensonges économiques de l?ancien régime

Les partisans de l?ancien régime, sous la présidence de Didier Ratsiraka, ont toujours soutenu que l?année 2001, précédant l?avènement d?un nouveau régime, a été marqué par une croissance positive. Ils ont beau défendu les anciens gouvernants. Le but avoué était de jeter l?anathème sur les nouveaux dirigeants. Mais la réalité semble être différente. Les propos de deux personnalités rapportés par Les Nouvelles l?attestent : «Bon nombre de personnes pensent que la détérioration de la situation économique trouve uniquement son origine dans la crise de 2002. Ainsi, certaines choses méritent une mise au point, voire doivent être explicitées. Contrairement à cette idée, l’économie était en récession dès 2001. Les statistiques trimestrielles des importations et des exportations ci-joint l’attestent. Déjà, dans sa note intitulée ?Evolution et perspectives de l’économie? du mois d’octobre 2005, Gaston Ramenason, alors président du Gem (Groupement des entreprises de Madagascar), l’avait précisé. Il avait même ajouté : ?Cette récession a continué au premier semestre 2002 durant la crise politique. En outre, l’on a constaté une détérioration profonde, bien antérieure à 2002, de toutes les infrastructures : routes, ports, production et distribution d’énergie hydroélectrique, production agricole dont les canaux d’irrigation, santé, enseignement?. L’on se rappellera, entre autres, que sous le gouvernement Ratsirahonana (1996-1997), le représentant résident de l’Union européenne de cette période, Guy Petitpierre, avait comparé les routes malgaches au ?Tonneau des Danaïdes?, du fait qu’en dépit des milliards de fonds injectés, l’infrastructure routière ne s’améliorait pas. Le président du Gem a poursuivi que : ?Un début de redressement a commencé dès le troisième trimestre 2002, sous l’impulsion notamment des entreprises et des pouvoirs publics. Ce redressement s’est raffermi en 2003 avec le lancement des travaux d’infrastructures et la détaxation?. Cette performance, quoique insuffisante pour être sensiblement palpable par la population, a tout de même été confirmée par le Vice-président de la banque mondiale, Gobind Nankini, lors de sa dernière visite à Madagascar».