Deux ou trois malades par jour sont consultés par les médecins de l’hôpital Manarapenitra, selon une source médicale. Pourtant, au début, une dizaine de malades par jour se rendait à l’hôpital. Le constat de ceux qui s’y sont rendus est plutôt édifiant : il n’ya pas de toilettes privées en cas d’hospitalisation, le personnel est limité, et il n’y a pas de cafétéria pour d’éventuels visiteurs. D’après un médecin de l’hôpital universitaire, HJRA, c’est l’équipement du service ORL de cet hôpital qui a été déplacé à l’hôpital Manarapenina, censé être neuf et ultramoderne. Pour le moment, seule une opération des amygdales peut se faire à l’hôpital Manarapenitra de la capitale. Les autres opérations chirurgicales doivent s’effectuer ailleurs. Le bâtiment est, vu de l’extérieur, flambant neuf. Mais rien de convaincant à l’intérieur en termes de soins médicaux. La même situation est observée dans tous les hôpitaux Manarapenitra construits à travers le pays. Il s’agit d’investissements qui étaient loin d’être bénéfiques pour l’Etat et pour la population. « Il fallait d’abord penser au personnel au lieu de débaucher le personnel des autres établissements publics » affirme un médecin libre. Lequel est persuadé que « le régime Rajoelina avait bénéficié de beaucoup plus d’estime s’il avait équipé les autres hôpitaux existants, au lieu de réaliser des dépenses folles dans des éléphants blancs ».