Lutte âpre contre les fraudes douanières

Au cours des derniers mois, le service des douanes malgaches, à la suite d’introduction frauduleuse sur le marché de marchandises importées par des opérateurs économiques « véreux », a enregistré un manque à gagner avoisinant les 30 milliards de francs malgaches selon le Directeur général des douanes. Il s’agit de manque à gagner qui, pour l’instant, ne concerne que les activités frauduleuses du port de Toamasina (Est).

S’agissant du port de Mahajanga (Ouest), le manque à gagner risquerait, d’après la même source, de connaître la même proportion. Le service des douanes, affirme son Directeur général, Rabemananjara, se penche actuellement sur le sujet afin de définir, quantitativement, l’ampleur du « dégât ».

Puisque les recettes douanières, à Madagascar, constituent, depuis plusieurs années, une part substantielle des ressources financières de l’Etat, l’administration se décide à prendre le taureau par les cornes. « Nous irons jusqu’à inspecter dans les magasins » souligne un haut responsable. Ce qui permettra d’identifier les marchandises qui ont pu échapper aux autorités douanières. Pour sa part, le Directeur général des douanes soutient que les autorités, dorénavant, s’en tiennent uniquement au Code des douanes. Ce code est le même pour tous, précise-t-on. Et en cas de besoin, des sanctions sont prévues. « Conformément aux intentions du nouveau pouvoir, les fautifs seront sanctionnés, qui qu’ils soient » a affirmé à la fin de semaine, au cours d’une conférence de presse, M. Rabemananjara.

Parallèlement, les nouvelles autorités entendent sensibiliser le public, tout comme les principaux utilisateurs du service des douanes, concernant le fonctionnement de ce service et les législations en vigueur. Des conférences et des débats, afin d’atteindre un maximum d’individus, auront lieu ultérieurement dans le cadre de cette campagne de sensibilisation. Une première dans les annales du service douanier malgache.

Difficile désormais, compte tenu du changement socio-politique, de passer à travers les mailles du filet des douanes. Les nouvelles autorités annoncent en effet la fin du laxisme et prônent plus d’efficacité. Nouvelle donne oblige. Un importateur de voiture d’occasion, à titre d’exemple, en constatant l’évolution de la situation au niveau des ports malgaches, a estimé que « la comédie est finie ».