Un observatoire des médias a vu le jour dans la Grande Ile. Elle a été mise en place par une équipe conduite par le professeur Monique Rakotoanosy et composée d’universitaires, de journalistes, de membres de la Société Civile, ainsi que d’acteurs du secteur public et privé, lesquels sont « convaincus du rôle primordial endossé par les médias dans la construction démocratique ».
Une première présentation de l’entité, dénommée Ilontsera a été effectuée dans la grande salle du Cemdelac, à Analakely. L’observatoire des médias a un statut d’ONG. Il coopère étroitement avec le système des Nations Unies à Madagascar et les autres partenaires étrangers de la Grande Ile.
Au tout début, quelques membres de la presse semblaient plutôt réticents à cette idée. Mais, au fil du temps, les comportements ont évolué. Car, au final, l’observatoire permettra, d’une façon ou d’une autre, à défendre une presse responsable, libre et pluraliste.
Dans son premier communiqué, l’observatoire des médias a spécifié : « ILONTSERA a ainsi pour objectif de promouvoir la démocratie à travers la défense de médias et d’une presse libres et indépendants au service d’une citoyenneté nouvellement informée et éduquée sur les nouveaux défis de l’information et de la communication médiatisée. L’Observatoire des Médias et de la Communication de Madagascar veut contribuer à une évaluation critique de l’information ainsi qu’à son utilisation éthique pour de meilleures compétences de tous les acteurs médiatiques, dans le respect du pluralisme et de la diversité ».
La séance de présentation de l’observatoire a été une occasion d’échange franc entre quelques acteurs de la presse, des membres de la société civile et les initiateurs d’Ilontsera. Beaucoup estiment, en effet, que durant les crises politiques récurrentes dans le pays, la presse a toujours joué un rôle crucial. Les actions de l’observatoire des médias ne se limiteront toutefois pas à ce domaine précis.