dimanche , 19 mai 2024
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Coup double pour le bras armé de l’autorité de la transition, l’autre « premier ministre » Manandafy Rakotonirina a été arrêté par les militaires du CAPSAT en mission avec le CNME. Il a été appréhendé en compagnie de Ihanta Randriamandranto et de quelques hommes pro-Ravalomanana dont deux colonels.

Manandafy Rakotonirina arrêté par le commandant Charles et sa troupe

Après la publication des noms de sept membres de son gouvernement, Manandafy Rakotonirina qui a alors pris la responsabilité de diriger le ministère de la Défense comme l’avait fait Monja Roindefo, a annoncé qu’il allait constituer très vite son cabinet avec des officiers militaires et non pas des civils. Celui qui a été désigné par Marc Ravalomanana a dirigé une réunion avec ses collaborateurs à l’hôtel Carlton, qui aurait été utilisé comme QG par le gouvernement légaliste.

Les militaires, sous la direction du commandant Charles Andrianasoavina du CAPSAT ont fait une descente dans l’hôtel, procédant à une fouille. « On n’avait pas à forcer les portes, elles ont été ouvertes par le propriétaires, raconte-t-il. Selon l’explication de l’homme fort de la transition, la porte d’entrée a été ouverte par clé de l’extérieure. Manandafy Rakotonirina s’est alors caché dans les toilettes avec un officier et c’est le propriétaire de l’hôtel qui a forcé la porte par un coup de pied.

Le commandant Charles Andrianasoavina y est allé de sa petite mise en scène pour faire subir une nouvelle humiliation à ses proies du jour. Les hommes ont été dénudés et ne gardaient que leur pantalon. Pour Manandafy Rakotonirina, un militaire s’est contenté de lui arracher son béret qu’il ne quitte plus depuis quelque temps. Il a été présenté comme un trophée à la presse, empoigné par le Commandant Charles lui-même. La seule femme, Ihanta Randriamandranto a été vêtue d’une petite robe, exhibée en tant que captive.

Après que les militants légalistes aient été réprimés pour les empêcher de joindre la place de la démocratie, les militaires agissant au nom de la Commission nationale mixte d’enquête continuent à procéder aux arrestations des leaders du mouvement. La répression et les balles supposées perdues avaient fait son effet et a engendré une certaine démobilisation des pro-Ravalomanana. Le commandant Charles pouvait alors finir le travail comme à son habitude.