dimanche , 28 avril 2024
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Les partisans de Marc Ravalomanana ont été autorisés à organiser un rassemblement, pour deux jours, sur la place de la démocratie, à Ambohijatovo, dans le centre de la capitale.

Manifestation des légalistes sur la place de la démocratie

Après trois semaines d’interdiction et de violentes répressions, les manifestants légalistes étaient de nouveau autorisés par les dirigeants de la Transition à organiser un rassemblement sur la fameuse place de la démocratie. En fin de matinée, ils étaient quelques milliers à investir la place d’Ambohijatovo, le 15 mai,  pour, une nouvelle fois, protester contre le coup d’Etat de Andry Rajoelina et de son équipe et, dans le même temps, pour revendiquer le retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Les légalistes ont l’autorisation de rassemblement sur la place de la démocratie pendant deux jours, les 15 et 16 mai. Auparavant, ils se sont repliés sur la place privée du Magro pour contourner l’interdiction de manifestation du gouvernement de Transition. 

L’autorisation a permis ainsi aux légalistes de se rassembler dans le centre de la capitale, mais sans les leaders principaux déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt pour ne citer que Constant Raveloson du parti MFM ou Vola Dieudonné Razafindralambo, ancien ambassadeur et ancien ministre. C’est dire que la pression est toujours aussi forte sur les légalistes malgré l’arrêt de la répression pendant qu’ils tenaient leur manifestation quotidienne sur la place du Magro.
S’agissant plus particulièrement de Vola Dieudonné, les militaires de la Transition ont décidé d’arrêter son fils quand le père leur a échappé. Les forces de l’ordre ont tenu à spécifier que des charges sont retenues contre lui après la découverte de tracts et de banderoles à son domicile, tandis que les membres de la famille ont parlé tout simplement de « kidnapping » afin d’obliger Vola Dieudonné lui-même à sortir de sa cachette. 

Un grand nombre de leaders légalistes ont été arrêtés ainsi par les militaires sous les ordres des dirigeants de la Transition à Madagascar. Les partisans de Marc Ravalomanana exigent leur libération avant la tenue des négociations sur la crise politique malgache, prévues à compter du 19 mai.