lundi , 6 mai 2024
enfrit
La seconde rencontre de Maputo sur la crise politique malgache s’avère compliquée mais les participants et les médiateurs sont optimistes.

Maputo II : Les médiateurs évoquent des négociations difficiles

Une solution en vue. Les quatre mouvances politiques (Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy) y croient malgré les difficultés de la négociation en vue de sortir de la crise malgache à Maputo depuis le 25 août.

Durant la matinée du 26 août, les médiateurs ont fait le va-et-vient entre les différentes mouvances qui ont cogité chacune de leur côté. Cela n’a pas empêché non plus les rencontres en aparté entre membres de mouvances. 

Selon des journalistes sur place, le Premier ministre du régime putschiste Monja Roindefo a rencontré l’ex-président Marc Ravalomanana, mais rien n’a filtré de l’entrevue. Les participants à Maputo II, sans doute sur la consigne des médiateurs, évitent soigneusement les déclarations à la presse afin d’éviter des polémiques qui pourraient entraver le processus. 

Serge Radert de la mouvance Albert Zafy aurait également eu un entretien avec Ravalomanana. Chaque mouvance politique avance des propositions concrètes sur l’attribution des postes de responsabilité au sein de la nouvelle Transition, mais, au deuxième jour du sommet, il s’avère encore ardu de trouver un consensus. 

En tous cas, pour davantage de détente dans cette atmosphère assez lourde, les quatre chefs de file des mouvances politiques malgaches ont été conviés à un déjeuner par le président mozambicain Armando Guebuza, fier d’accueillir ce sommet sous l’égide de son prédécesseur, Joaquim Chissano. 

Il a fallu attendre l’après-midi du 26 août pour que les mouvances s’apprêtent à entamer de nouveau les discussions en séance plénière. Les médiateurs proposent en outre que la séance soit limitée, d’abord, entre les quatre chefs de file. Prévu pour deux jours, le deuxième sommet de Maputo risque de durer plus longtemps. Avant un consensus sur les postes clés de la Transition. Chaque mouvance devra sans nul doute accepter quelque part de faire des concessions.