vendredi , 17 mai 2024
enfrit
La répression à l’égard des partisans de Marc Ravalomanana se poursuit. Après Antananarivo, ce sont les « légalistes » de la deuxième ville de Madagascar, Antsirabe, qui se voient interdits définitivement de rassemblement politique.

Marc Ravalomanana condamne les actes de violence à Madagascar

Quatre morts et des dizaines de blessés selon la gendarmerie nationale. C’est le bilan officiel des affrontements entre forces de l’ordre et partisans du retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar au cours des derniers jours. Les partisans de Marc Ravalomanana présentent toutefois un bilan plus lourd. La semaine passée a été en effet marquée par une violente répression des manifestations des partisans du président en exil. 

Des manifestants et des parlementaires ont été interpellés. Marc Ravalomanana a fermement condamné la violence des militaires ainsi que l’incarcération de quatre parlementaires arrêtés récemment par les militaires proches de Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de Transition. Dans un communiqué daté du 25 avril, Marc Ravalomanana a spécifié : «En peu de temps, beaucoup d’innocents ont été tués par des barbares minoritaires du CAPSAT Antananarivo. Beaucoup de personnes ont été blessées par balle. D’après des informations sûres, l’on sait que des militaires ont bloqué les personnes qui voulaient rendre visite à leur famille à l’hôpital. C’est une atteinte aux droits de l’Homme. Des parlementaires élus démocratiquement ont été arrêtés et emprisonnés : le Sénateur Lanto Rabenatoandro, le Député Henri Randrianjatovo de Faratsiho, le Député Mamisoa Rakotomamonjy d’Ambatolampy, le Député Raymond Rakotozandry de Mandoto. Ils sont encore détenus en prison actuellement. Je réitère que l’arrestation de politicien parce qu’il appartient à un parti est contraire aux lois démocratiques».

A 170 km au sud de la capitale, dans la ville d’Antsirabe, les partisans de Marc Ravalomanana sont également interdits de manifestation, après plusieurs jours de grande mobilisation. La répression n’est pas près de finir. 

S’agissant d’Antananarivo, la répression des manifestations des légalistes a de nouveau repris lundi 27 avril. Ambohijatovo est de nouveau devenu un lieu d’affrontement. Dimanche, les forces de l’ordre étaient également très présentes dans le centre de la capitale, mais aucune mobilisation n’a été constatée. La violence des répressions suscite en tout cas l’indignation. Les réactions sont imprévisibles. Un cocktail molotov a été par exemple jeté dans le camp de gendarmerie du Fort Duchesne, la nuit du 25 avril, endommageant un blindé de type BRDM, celui qui a servi aux soldats mutins de prendre de force le palais d’Etat d’Ambohitsorohitra en mi-mars.