mercredi , 1 mai 2024
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« Des bandits à la tête de l’Etat », c’est en ces termes que Marc Ravalomanana a décrit les dirigeants du pays qui essayent à tout prix de garder le pouvoir qu’ils ont acquis de manière illégale. Il a fait part de sa détermination à renverser ce « pouvoir arbitraire ».

Marc Ravalomanana dénonce la “voyoucratie” à Madagascar

Le président Ravalomanana s’est adressé aux patriotes malgaches qui défendent la légalité : “je vais faire tout mon possible, utiliser mes compétences et mon pouvoir pour faire tomber ce pouvoir arbitraire dirigé par Andry Rajoelina, faire revenir la légalité et faire respecter la Constitution dans le pays ». Pour y arriver, celui qui est encore considéré comme le président élu de Madagascar dit qu’il s’est rendu dans plusieurs pays. « Ils ont tous accepté de nous aider, je vous en dirais plus d’ici peu », dit-il. 

Selon Marc Ravalomanana, « la bande de malfaiteurs dirigée par Andry Rajoelina n’a pas d’autre objectif que de détruire le développement économique malgache. Cela dans le but d’appauvrir et de faire souffrir le peuple malgache ».  Pour  arriver à cette fin, « ils se sont attaqués à des biens de l’Etat et des biens privés », affirme le président en exil, ajoutant que les finances de l’Etat, comme à la Banque centrale ou dans les compagnies d’assurances, ont aussi été utilisées. 

« En ce moment, Andry Rajoelina, avec l’aide des français tentent de convaincre les pays francophones. Leur but est d’obtenir la reconnaissance de la communauté internationale ». Selon Marc Ravalomanana, une telle reconnaissance permettrait aux dirigeants actuels d’accomplir tranquillement leurs forfaits, que ce soit les entraves à la loi ou les actes de violence. 

La réaction du clan Andry Rajoelina n’a pas été moins ferme. Roland Ratsiraka, vice-président de la HAT a condamné les propos de Marc Ravalomanana qu’il accuse à son tour de monter les malgaches les uns contre les autres. « Ce n’est pas un discours rassembleur, il y a de l’extrémisme », affirme-t-il. 
Un tel échange d’amabilité ne peut que compromettre davantage les négociations initié par le Groupe international de contact. La HAT y trouve un prétexte pour réitérer leur refus d’accepter le préalable qu’est le retour au pays du président Marc Ravalomanana. 

Selon toujours Roland Ratsiraka, un tel retour n’est envisageable, pour ceux qui ont pris le pouvoir le 17 mars 2009 après deux longs mois de processus de coup d’Etat. Les tenants de l’actuel régime comptent bien s’implanter au pouvoir avant de permettre à celui qu’ils ont renversé de fouler la terre des ancêtres.