vendredi , 26 avril 2024
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Après le refus de la deuxième candidature de Lalao Ravalomanana et de son remplacement hors délai, la mouvance Ravalomanana n’a pas de candidat à l’élection présidentielle et n’a pas offert son soutien à aucun des 33 en lice. Pour l’ancien président en exil en Afrique du Sud, tout n’est pas perdu, car il a réussi à convaincre le CIC de se réunir sur le cas de Madagascar dans la première semaine de septembre. Selon Marc Ravalomanana, le début de l’impression du bulletin unique a été suspendu alors que la présidente de la CENIT avait évoqué un simple « décalage ».

Marc Ravalomanana entretient l’espoir chez ses partisans

Ce n’est évidemment pas auprès de la Cour électorale spéciale ni auprès du président de la Transition que la mouvance Ravalomanana pourra trouver une solution pour rattraper son erreur de stratégie en voulant insister sur la candidature de Lalao Ravalomanana. C’était sans prendre compte que le temps est compté et le scrutin prévu le 25 octobre 2013 ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre.

Impression du bulletin unique suspendue ?

Il faut donc que Marc Ravalomanana arrive arrêter le temps, à ralentir le processus. « J’ai essayé de faire reporter ces élections, mais cela ne s’est pas fait », concède-t-il. La persévérance de l’ancien président aurait-elle porté ses fruits ? Il affirme en effet que l’impression du bulletin unique n’a pas commencé et a été reportée. C’est un fait. Si Béatrice Attalah, présidente de la Commission électorale, laisse entendre que les motifs étaient techniques, provoquant un décalage de 2 jours, Marc Ravalomanana soutient qu’ils pourraient être politiques. Un candidat supplémentaire pourrait figurer sur le bulletin unique.

Le président en exil forcé a fait part à ses partisans de la tenue d’une réunion dans les prochains jours du Groupe International de Contact pour statuer sur le cas de Madagascar. L’objet de ce rendez-vous en urgence serait d’étudier la possibilité d’inclure la mouvance Ravalomanana dans le processus électoral malgache.

Remettre de l’ordre dans la mouvance

Mamy Rakotoarivelo a été conforté dans son rôle de chef de délégation de la mouvance Ravalomanana par l’ancien président. Il va être à la tête d’une petite délégation comprenant des représentants du nouveau parti Zanak’i Dada pour assister à une réunion avec Marc Ravalomanana en Afrique du Sud, mardi 3 septembre 2013.

Signe que l’espoir existe encore, la mouvance va décider du nom de la personne qu’elle présentera à l’élection présidentielle. « Il n’y a jamais eu de plébiscite pour un tel ou tel candidat », a réitéré Marc Ravalomanana.

Une réintégration très compliquée

Même si le GIC accède à la doléance de la mouvance Ravalomanana et recommande sa réintégration dans la course à la présidentielle, la réalisation de la démarche reste problématique. Il faudra une nouvelle ordonnance, un nouveau jugement de la Cour électorale spéciale, un report de plus de 10 jours de l’impression du bulletin unique. C’est l’organisation des élections en 2013 qui serait compromise.

Marc Ravalomanana a appelé ses partisans à resserrer les rangs. Il n’a pas apprécié les attaques internes contre Mamy Rakotoarivelo qui a entrepris la démarche auprès de la CES pour proposer une candidature de remplacement de Lalao Ravalomanana. La guerre de succession se prépare. Le chef de la mouvance espère régler le problème en Afrique du Sud. « Nous allons demander à ceux qui veulent soutenir un autre candidat ou qui jouent double jeu à choisir de rester ou de partir », a prévenu Marc Ravalomanana.

La mouvance Ravalomanana estime que la réconciliation nationale doit se faire avant les élections et non pas après. Elle place beaucoup d’espoir dans la démarche du FFKM. La pré-campagne électorale déjà en marche, les acteurs politiques risquent de ne pas avoir du temps pour d’éventuelles négociations. Par ailleurs, la réconciliation est un thème de campagne tout trouvé pour certains candidats pour séduire les électeurs de… la mouvance Ravalomanana.