Marc Ravalomanana a, dans une déclaration, consenti qu’il devait laisser de côté ses « ambitions ». Adoptant un profil bas, intervenant sur la radio Fahazavàna, appartenant à l’église réformée Fjkm, Marc Ravalomanana a affirmé qu’il et désormais un « former president », un ancien président. Il a fallu lâcher du lest, «pour l’intérêt supérieur de la nation ».
Toujours sur la radio Fahazavàna, Marc Ravalomanana a affirmé avoir à sa disposition un certain nombre de visa de séjour dans différents pays. Mais « Nous irons probablement au Brésil » a-t-il continué.
Il a été effectivement convenu au terme de la rencontre de Maputo que l’ex-président pourra retourner à Madagascar quand les conditions relatives notamment à sa sécurité personnelle seront remplies. En attendant, l’exil de Marc Ravalomanana se poursuit.
Etant donné que le prochain parlement de la Transition aura comme principale mission l’adoption d’une loi d’amnistie générale, il est plus que probable, à moins d’un coup bas durant l’époque de Transition, que Marc Ravalomanana soit parmi les nouveaux prétendants à la magistrature suprême lors de la prochaine élection présidentielle. Ce sera alors un nouveau cycle qui recommencera pour cet industriel converti à la politique.
Dans son article 9, l’Accord politique de Maputo, spécifie effectivement que le projet de loi d’amnistie « est inscrit en priorité à l’ordre du jour des deux Chambres pour ratification lors de leurs premières sessions ».
L’article 11 de l’Accord stipule ensuite : « Toute personne bénéficiaire de l’amnistie est remise en liberté sans délai et recouvre, sans autres formalités, ses droits civils et politiques ».