vendredi , 26 avril 2024
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Les négociations entre les chefs de mouvances ont démarré sur un ton assez sévère du côté de la mouvance Andry Rajoelina et de celle de Marc Ravalomanana. Ce dernier propose Manandafy comme président de la Transition.

Marc Ravalomanana propose Manandafy Rakotonirina comme président de la Transition

C’est par un coup de gueule et un coup d’éclat que le sommet des chefs de mouvance politique a démarré à Addis-Abeba. Les négociations n’ont pu reprendre que très tard dans la nuit du 3 novembre. Marc Ravalomanana est sorti de la salle de réunion après la séance d’ouverture, exigeant la présence du médiateur de la SADC, Joaquim Chissano.

L’impossibilité d’un consensus se profile déjà à l’horizon. Marc Ravalomanana a avancé deux noms pour devenir éventuellement président de la Transition : Manandafy Rakotonirina, le Premier ministre qu’il a nommé en avril, et Raymond Ranjeva, un juriste siégeant au Tribunal Pénal international de La Haye et supposé comme une personnalité neutre.  

Dans son allocution, le président en exil a spécifié : «La Mouvance Ravalomanana est décidée et est en droit de réclamer le poste de Président de la Transition. Ceci, essentiellement en raison de la légitimité démocratique dont elle dispose à la suite des élections de 2006».

Le ton est donc donné du côté de Marc Ravalomanana. Pour sa part, Andry Rajoelina réitère sa ferme volonté de rester à la tête de la Transition. Il n’entend pas céder un pouce. Et s’accroche aux initiatives des médiateurs réunis à Antananarivo, le 6 octobre. Une réunion que la mouvance Marc Ravalomanana considère comme entachée de «vice de procédure».