dimanche , 5 mai 2024
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Que ce soit dans ses interventions téléphoniques au cours du rassemblement de ses partisans dans la capitale, ou dans les médias internationaux, Marc Ravalomanana affiche une ferme volonté de reprendre le pouvoir effectif par la voie des urnes « s’il est nécessaire ».

Marc Ravalomanana résolu à participer à une élection anticipée

Interviewé par la Radio France Internationale (RFI), Marc Ravalomanana a affirmé notamment : « je suis toujours le président de la République malgache et il n’y a qu’un seul président élu démocratiquement à Madagascar, et c’est moi ». Sur les ondes de la BBC, il a réitéré : « j’ai été élu pour cinq ans ». En toute logique, Ravalomanana pense «Établir un gouvernement de consensus, pour aller démocratiquement vers une élection présidentielle anticipée, s’il est nécessaire ». 

A ses partisans également, lors d’intervention téléphonique récurrente, le président réélu en 2006 affiche la nette volonté de retourner au pays pour diriger Madagascar. 

L’intention est bien claire. Mais sa concrétisation dépendra d’un certain nombre de paramètres. Tout d’abord la question de sécurité, en sachant que la Haute Autorité de Transition est soutenue par une frange assez agressive de l’armée. Marc Ravalomanana compte beaucoup sur les négociations conduites par la Communauté internationale pour lui permettre de revenir sans risques dans la Grande Ile. Sans doute, un projet d’accord dans ce sens se prépare en coulisse. Reste à savoir jusqu’à quel point la Haute Autorité de Transition est prête à céder. 

Sans accord défini, sur le retour de Marc Ravalomanana, entre ses représentants et ceux du gouvernement de Transition, le président actuellement en séjour forcé en Afrique du Sud ne peut que compter soit sur les forces internationales, comme celles de la SADC ou de l’Union Africaine, soit sur ses propres moyens.
Si Ravalomanana tient donc absolument à retourner au pays, trois scenarii sont possibles : un accord avec la Transition et un partage de pouvoir, une intervention des forces étrangères ou un retour en solo avec une organisation personnelle de sa sécurité physique. Il estime en effet qu’il est en droit de revendiquer son mandat présidentiel en cours. Tout dépendra de l’issue des négociations qui redémarreront le 19 mai.