vendredi , 3 mai 2024
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Le grand rendez-vous à la nation donnée par le premier ministre de la transition a accouché d’une souris. Attendu pour annoncer la composition de son nouveau gouvernement, Monja Roindefo s’est contenté de dire que ce sera chose faite, mardi 08 septembre à 11 heures. Il a révélé que l’ouverture aux autres mouvances devrait donner un aspect consensuel à la nouvelle équipe gouvernementale.

Nouveau gouvernement : un consensus difficile à trancher, annonce reportée

Monja Roindefo estime qu’il a rempli sa mission de constituer un gouvernement qui a du moins l’air consensuel en consultant les autres mouvances politiques et forces vives de la nation. « Le délai de 72 heures  a été respecté car la liste de noms est prête et est déjà aux mains du président de la transition », se défend-il.

Le report de la publication des noms des membres du gouvernement a été jugé nécessaire par Andry Rajoelina et Monja Roindefo. Selon le premier ministre, « la décision qui va déterminer les quotas » en a été la raison. Déjà, il a révélé que les 30% du gouvernement seront composés de femmes et que les Forces du changement auront une part importante.

« Le nombre des ministères va augmenter, c’est dans cette optique que l’on va opérer l’ouverture », a expliqué Monja Roindefo. Il a laissé entendre que les premiers membres de son gouvernement ne seront pas trop concernés par ce changement. « Quand il y a de l’ouverture, il faut qu’il y ait des concessions, cela ne signifie pas la mise à l’écart des compagnons des premières heures », a-t-il poursuivi.

« Ce sont les gens qui ont participé à la lutte qui sont certains d’apporter le changement dans le pays. Il y a déjà eu des pourparlers pour déterminer quelles concessions peut-on faire à l’interne. On ne peut pas faire de concession sur des choses qui mettraient en péril le mouvement populaire ».

Afin de donner un aspect d’ouverture à son nouveau gouvernement, Monja Roindefo tient à soigner les apparences. Il y aura des jeunes, des femmes, des techniciens riches en expériences… Le premier ministre de la transition mise beaucoup sur l’ouverture aux autres forces et mouvances politiques. « Il y aura des proches collaborateurs des anciens présidents », promet-il, évoquant par la même occasion l’intégration de membres de la société civile.

Par la constitution d’un nouveau gouvernement d’apparence inclusive et consensuelle, Monja Rondefo espère calmer les esprits dans les rangs des autres mouvances qui ont tout de suite condamné l’initiative unilatérale de la HAT. Y aura-t-il des vices premiers ministres issus des mouvances Ravalomanana, Zafy et Ratsiraka ? Monja Roindefo de déclarer que la mouvance Rajoelina a respecté sa parole.

Apparemment, la HAT et son gouvernement ont réussi à débaucher des éléments issus du parti TIM et de l’Alliance démocratique pour la défense de la légalité. Est-ce suffisant pour convaincre la communauté internationale qu’un gouvernement de consensus est mis en place malgré le non catégorique des trois autres mouvances.

Pour Monja Roindefo, la reconnaissance internationale représente un effort que l’on doit faire. « Il faut l’avoir à court ou à moyen terme », dit-il. Le premier ministre de la transition estime que la voie qui y mène passe par la mise en place d’un gouvernement de consensus. Ce dernier « va mener le pays vert un nouvel ordre constitutionnel ».