dimanche , 28 avril 2024
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Les observateurs des élections ont, d'une façon générale, une opinion positive sur les législatives anticipées du 15 décembre. Mais ils estiment nécessaire d'attirer l'attention des autorités sur les anomalies constatées.

Observateurs des élections : une opinion positive

Les avis divergent mais, dans tous les cas, les observateurs internationaux ont des impressions positives à propos des élections législatives du 15 décembre. Trois jours après le vote en effet, les observateurs des élections, ceux dépêchés par l’Union Européenne dans le cadre des législatives anticipées du 15 décembre à Madagascar, ont livré leurs premières impressions au cours d’une conférence de presse dans une déclaration préliminaire. Le chef de la mission de l’observation, Madame Tana de Zulueta, un membre du parlement italien, estime que la mission a, du moins concernant le jour du vote et le dépouillement des bulletins, à la fermeture des bureaux de vote, une opinion plutôt positive.

Dans la déclaration préliminaire, les membres de la mission d’observation ont noté que « la campagne électorale dans son ensemble a été caractérisée par l’absence d’incidents violents ». Et cela constitue, d’après la même déclaration « un aspect positif ». La mission d’observation a, en outre tenu, à « féliciter  les citoyens malgaches du climat de calme dans lequel s’est déroulé le scrutin, et les responsables de l’administration de l’effort considérable fourni pour le bon déroulement du scrutin ». Des anomalies, cependant, ont été notées, mais a priori elles ne seraient pas de nature à compromettre la sincérité du scrutin du 15 décembre. La mission d’observation parle ainsi de « cas isolés de pression ou d’intimidation d’électeurs et de candidats ». Elle a par ailleurs « constaté que la qualité de la refonte des listes électorales et la distribution des cartes d’électeurs restaient insuffisantes ». Cette situation a, au niveau des différentes circonscriptions électorales, débouché sur l’octroi d’ordonnances pour permettre à tout un chacun de voter. Sauf que ceci, la déclaration préliminaire des observateurs de l’Union Européenne le souligne, est à l’origine d’une certaine « incertitude et confusion chez les électeurs et les responsables des bureaux de vote ».


De même, les observateurs nationaux, qui se plaignent par ailleurs du peu d’attention que leur accorde l’Union Européenne ? le CNOE (comité national d’organisation des élections) n’aurait jamais obtenu une aide matérielle de l’UE ? voit la situation d’un bon ½il. « Une nette évolution a été constatée par rapport aux élections précédentes » estime un observateur malgache, membre du CNOE. Les anomalies, notamment au niveau de la liste électorale comme à chaque scrutin organisé à Madagascar, ne seraient pas de nature à compromettre la sincérité du vote du 15 décembre. Mais les observateurs nationaux, tout comme ceux de l’Union Européenne, attendent que toutes les données soient en leur possession pour prendre une position définitive sur la question. Mais, d’ores et déjà, le ton est plutôt à l’optimisme. Sauf, évidemment, pour ceux qui, aujourd’hui encore, s’évertuent pour nuire davantage afin que la Grande Ile, et ses nouveaux dirigeants, sombrent dans les pires difficultés. Ceux-là, contre vents et marées, continuent d’influencer les observateurs pour qu’ils adoptent une position négative. Et ils sont, visiblement, encore très nombreux. Et issus de différents horizons.