lundi , 6 mai 2024
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Pierrot Rajaonarivelo tâte le terrain. Le CRN tente de récupérer Roland Ratsiraka. La vice-primature supprimée. En filigrane, les élections législatives anticipées.

On spécule à tout va!

Enfin un semblant de date pour les élections législatives anticipées. Le mois de décembre serait maintenu mais il faudra encore attendre que le président de la République promulgue les textes y afférents. C’est ce que rapporte Midi Madagasikara à la suite d’un entretien avec le ministre de l’Intérieur Jean Seth Rambeloalijaona. En attendant que Marc Ravalomanana proclame les dates des élections, on s’agite du côté des prétendants.

A commencer par le désormais chef de l’Arema (parti fondé par Didier Ratsiraka), l’ancien vice Premier ministre Pierrot Rajaonarivelo qui est sorti de son silence pour dénoncer les agissements de l’équipe du régime actuel. Dans une interview exclusive accordée à L’Express de Madagascar du lundi, le secrétaire national de ce parti devait déclarer que l’actuel régime fait les choses « deux à trois fois pire qu’avant ». Pour L’Express de Madagascar, Pierrot Rajaonarivelo « aimerait être fixé sur son sort » s’il fait ou non l’objet d’arrestation avant de rentrer au pays. Bref, une première sortie, histoire de tâter le terrain.

Par ailleurs, les médias suivent également de près, moins le parcours de Roland Ratsiraka au tribunal que les tribulations du Comité de Réconciliation nationale dirigé par l’ex Chef de l’Etat Zafy Albert qui exige la libération du maire de la ville de Toamasina et non moins neveu de Didier Ratsiraka.

Narisoa Rajaonarivony. Limogé ou démissionnaire? En attendant les explications officielles et de l’intéressé et du pouvoir, la presse ne peut que supputer, en attendant mieux.
Pour Midi Madagasikara qui se base sur le communiqué officiel qui est loin de répondre à toutes les questions, avance
« qu’il s’agit d’un réaménagement technique dans le fonctionnement du gouvernement pour plus d’efficacité, ajoutant que « ce réaménagement ne doit pas faire l’objet d’une récupération politicienne sous quelque forme que ce soit ». Et Midi de pronostiquer sur « la probable nomination de Narisoa Rajaonarivony en tant qu’Ambassadeur de Madagascar à Washington », mais restant prudent, souligne que « c’est une information qui reste à vérifier ».

Pour Tribune, « cette série de limogeages au sein du gouvernement semble confirmer la détermination du président Marc Ravalomanana de « responsabliser les ministres. Pas plus tard que samedi, poursuite le quotidien, le chef de l’Etat a, de nouveau, fait savoir à Sainte-Marie sa volonté de suivre de près les actions de chaque membre du gouvernement. L' »obligation de résultat », tel est désormais le mot d’ordre à Ambohitsorohitra. Et c’est tant mieux ! ». Cependant, pour Tribune, « il ne faudrait pas que ces limogeages ou démissions continuent, car, à la longue, cela fait un peu désordre… D’autant que l’opposition ne se fera pas prier pour exploiter, à des fins partisanes, cette image d’instabilité gouvernementale ».

Quant à l’Express de Madagascar, « en attendant d’éventuelles explications, cette éviction du n° 2 du gouvernement de Jacques Sylla révèle certainement des difficultés du président Ravalomanana à lancer et faire exécuter son programme de développement rapide, largement tributaire du déblocage par la communauté des bailleurs des crédits promis ».