Orange appelle le gouvernement malgache à libéraliser les télécoms

Le câble sous-marin Lion a été raccordé à Toamasina dans le délai convenu : mi-2009.  Orange attend que l’Etat clarifie enfin les règles du jeu pour ce qui est de l’exploitation des réseaux de télécommunication à Madagascar. Chez l’opérateur mondial, on s’inquiète de l’absence de dispositifs légaux pour gérer le secteur dans le pays alors que le monopole dont bénéficie son concurrent Telma devait s’achever en juin 2008. 

Presque un an après, aucune loi prouvant cette libéralisation n’a été promulguée. « La mise en place de Lion se trouve ainsi compromise par l’absence de texte législatif en vigueur qui permettra de faire bénéficier les Malgaches de la kyrielle d’avantages apportés par Lion », s’inquiète Orange.

Ce flou juridique représente un risque pour l’opérateur car, sur le plan légal, la mise en service de Lion est interdite par la loi car c’est à l’encontre de la situation de monopole préconisée lors de la privatisation de Telma.  Madagascar ne peut donc pour le moment exploiter le réseau haut débit alors que les infrastructures sont déjà là. 

Pour Orange, rien ne peut se faire sans la volonté de libéralisation de la part du gouvernement. « L’Etat malgache s’est engagé à concrétiser sa volonté de libéraliser le secteur des Télécommunications, le gouvernement ne l’a pas encore fait. Madagascar est toujours en attente du cadre juridique qui permettra la pleine exploitation du câble, la libéralisation du secteur attendu depuis le 1er juillet 2008 ». 

Financé par un consortium réunissant Orange Madagascar, Mauritius Télécom et France Télécom S.A., ce câble sous-marin de 1.800 km est posé par « Le Chamarel », navire câblier d’Orange. Lion offre une capacité de 1,3 térabit/sec et permettra une meilleure connectivité à l’internet.

Pour Orange, sa promesse de démocratiser Internet à Madagascar ne sera tenue que lorsque l’exploitation de son réseau haut débit est légal. « De façon concrète, le câble apportera un bouleversement sans précédent dans le monde des télécommunications. Ce bouleversement étant celui de la possibilité d’un vrai haut débit qui va permettre de diviser les tarifs par 5, voire plus ».