vendredi , 26 avril 2024
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L’élection des nouveaux membres du bureau de l’ordre des journalistes de Madagascar aura lieu courant février. La rivalité commence à se dessiner.

Ordre des journalistes : la rivalité se précise

Dans certains milieux, on n’hésite plus à parler de « frères ennemis ». En tout cas, la confrérie va mal, au moins le temps d’une élection au sein du milieu journalistique, malgré les appels fréquents à la solidarité.

Cette année, les étiquetages seront, une nouvelle fois, au rendez-vous de l’élection de l’ordre des journalistes de Madagascar. En 2004, les deux candidats qui s’affrontaient au deuxième tour de l’élection, Rufin Rakotomaharo, journaliste de la Radio nationale malgache, et Rolly Mercia, issu de la Gazette de la Grande Ile, étaient respectivement présentés comme étant proche de Marc Ravalomanana, le président malgache, et de Pierrot Rajaonarivelo, ancien vice-Premier ministre et, depuis 2002, l’une des figures de proue de l’opposition.

Le journalisme, aujourd’hui encore, a du mal à se défaire de la politique politicienne. Que ce soit dans le camp du pouvoir que dans celui de l’opposition, l’on essaiera, en toute logique, d’influencer le vote des quelque 1000 journalistes titulaires d’une carte de presse officielle et qui sont habilités à se porter candidat et à participer au vote.

Durant les derniers jours, le débat a été focalisé sur les modalités de l’élection du président et des autres membres du bureau de l’ordre. Le décret y afférent devra encore subir quelques modifications afin de permettre à un grand nombre de journalistes issus des différentes régions de la Grande Ile de participer effectivement au vote. Cela permettra également d’éviter les votes par procuration, source de polémique lors des dernières élections de l’ordre des journalistes.

Pour le moment, deux candidats sont connus. James Ramarosaona, lui-même déjà président de l’ordre, à deux reprises, de 1996 à 2003, et Rufin Rakotomaharo, le président en exercice, qui souhaite briguer un second mandat. L’élection sera organisée par le conseil de l’ordre sortant sous la supervision du ministère de tutelle selon le décret en vigueur alors que certains journalistes exigent la création d’une commission électorale indépendante. Le dernier mot appartient en tout cas au ministère de la communication. La polémique n’en est, visiblement, qu’à ses débuts.