jeudi , 2 mai 2024
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Les forces gouvernementales sont en passe de contrôler la totalité du territoire malgache, et disent NON à un piège tendu par l'ancien président qui appelle à un " cessez-le-feu ".

Point de répit pour les rebelles

 » On veut une reddition complète « , c’est ainsi que le général Sylvain Razafimandimby, chef de l’état-major général de l’armée, a répondu à la proposition de  » cessez-le-feu  » de l’ancien président, Didier Ratsiraka.  » Qu’ils lèvent le drapeau blanc  » a-t-il poursuivi. Et de conclure, en parlant du camp Ratsiraka, que  » c’est eux qui ont commencé les hostilités, c’est à eux d’arrêter « .

Le ministre de la défense, le général Jules Mamizara, ne veut, lui non plus, rien savoir d’un hypothétique  » cessez-le-feu « . Surtout que les forces gouvernemantales sont sur le point de maîtriser la situation sur la totalité du territoire malgache, alors que les miliciens et militaires restés fidèles à Didier Ratsiraka poursuivent leur crime sur des individus désarmés.

Une source militaire confirme, en outre, le début des opérations militaires dans la province de Toamasina, où l’ancien chef d’Etat, Didier Ratsiraka, s’est retranché depuis sa défaite électorale. C’est sans doute cette volonté de l’armée gouvernementale de rétablir l’ordre dans le plus bref délai sur tout le territoire qui a conduit l’amiral Ratsiraka à s’empresser de proposer ce  » cessez-le-feu « , affirme un sympathisant de Ravalomanana.

Fourbir les armes

Un député proche de Ravalomanana voit dans la proposition de l’amiral Ratsiraka une tactique pour mieux fourbir les armes. Car l’étau se resserre au tour de lui.

Pas beaucoup de gens au tour du président élu, Marc Ravalomanana, ne font confiance à l’appel de Didier Ratsiraka. C’est tout simplement, pour eux, une façon pour M. Ratsiraka de tromper, une nouvelle fois, la communauté internationale. Sachant que l’ancien président de la République manie la politique du bâton et de la carotte. D’un côté, et aux yeux de la communauté internationale, il propose l’arrêt des hostilités, de l’autre, il poursuit les actes de terreur, là où c’est encore possible.

Le piège du  » cessez-le-feu  » risque ainsi de tomber à l’eau. Car les officiers de Marc Ravalomanana ont l’intention de ramener l’ordre sur tout le territoire de la Grande Ile d’ici quelques jours.