samedi , 11 mai 2024
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Après avoir réclamé la démission du ministre de l’éducation du gouvernement de Transition, les manifestants anti-HAT exigent l’annulation des récentes épreuves du Brevet d’étude du Premier cycle.

Polémique sur la politisation du BEPC

La HAT ne s’y attendait sans doute pas. Alors que le régime putschiste pensait faire sa « pub », il s’est attiré finalement la foudre. La polémique n’en finit pas aujourd’hui après l’initiative du ministère d’introduire un sujet sur les « efforts du gouvernement de la Transition » dans la matière Malagasy à l’examen du BEPC.

Les légalistes en ont fait un motif valable pour le « départ » des gouvernants issus du coup d’Etat de mi-mars. Les manifestants qui continuent quotidiennement de réclamer le retour à l’ordre constitutionnel ne se contentent plus de réclamer la démission du ministère de l’éducation, Julien Razafimanazato, pour cette « politisation » de l’enseignement à Madagascar. Ils exigent l’annulation des épreuves.

Face à ce tollé, le gouvernement devait réagir finalement. Mais de façon plutôt maladroite. Le porte-parole de la Haute Autorité de la Transition a en effet fait savoir qu’il n’incombe pas à la haute instance de préparer les sujets d’examen. La HAT devait spécifier que cette tâche est dévolue à des enseignants issus du ministère concerné. 

Au niveau du département de l’éducation, certains responsables sont allés jusqu’à alléguer que ce sont des enseignants partisans du président en exil, Marc Ravalomanana, qui avaient peaufiné le sujet pour ternir l’image de la HAT. 

Si l’organisation de nouvelles épreuves est peu probable, l’introduction de la politique à l’examen aura en tous cas alimenté la polémique sur les intentions de la HAT, déjà accusée de campagne électorale avant la lettre.