Premier ministre de consensus de la mouvance Rajoelina : Vital évidemment

Le général qui a maintenu le pouvoir du maire élu Andry Rajoelina à la tête de l’Etat est prié de continuer sa mission. C’est un signe qu’il n’y a pas eu d’accords politiques entre les protagonistes de la crise mais seulement à l’intérieur de la mouvance au pouvoir. Andry Rajoelina reconduit son premier ministre, celui qui a été proposé par son parti TGV. Officiellement, le général Vital est au service du régime TGV et non pas du parti. Sa démission n’a été qu’une mascarade pour marquer un point de rupture. Le premier ministre est « unilatéral » mais le gouvernement sera ouvert aux partis alliés de la mouvance Rajoelina.

« J’ai pesé les points positifs, les points négatifs et l’intérêt supérieur de la nation », se justifie Andry Rajoelina. Il affirme que la communauté internationale a été informée de la reconduction du premier ministre Vital. Face aux doutes provoqués par une machination politique grotesque, le premier intéressé se défend et prétend que sa nomination a été issue d’un dialogue malgacho-malgache. « Je ne vois pas pourquoi la communauté internationale irait à l’encontre de la décision des malgaches », clame le Camille Vital.

Andry Rajoelina a dû imaginer d’autres qualités pour son premier ministre de poigne qui a maîtrisé toute opposition à l’autorité de fait. « Le premier ministre est une personne qui craint dieu, qui respecte la vérité, qui est droit et sincère, c’est un homme du fihavanana et de l’union ». Il ajoute que le premier ministre et le nouveau gouvernement de sa transition sont garants de l’égalité des chances et la neutralité de l’administration. Ce qui n’a pas été démontré par la HAT.

Camille Vital est donc l’élu, celui qui et censé être devenu un premier ministre de consensus par un coup de baguette magique. « Pour être premier ministre de consensus, j’ai accepté, a confié le général pro- TGV. La mission qui m’attend pendant la transition est encore là, il faut que je l’assume ». L’opposition n’a qu’à bien se tenir. Heureusement, Andry Rajoelina donne à son premier ministre des nouvelles missions. « Nous sommes en pleine 4ème république mais l’objectif est de mettre en place une structure permettant d’organiser des élections transparentes et de mettre des élus dans les institutions », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre de consensus de la mouvance Rajoelina et le troisième gouvernement censé être d’union nationale vont aider la commission électorale de la HAT dans l’organisation des élections. Sur fond de tension et sans un accord politique en dehors de ses partisans, Andry Rajoelina parle d’un gouvernement qui va apporter la vraie réconciliation et qui va mettre en place toutes les institutions. Pour y arriver, il choisit un général de poigne qui reconnaît être un nul en politique même après 15 mois d’apprentissage au poste de premier ministre.