vendredi , 17 mai 2024
enfrit
Certains manifestants légalistes ne souhaitent plus se limiter à des manifestations pacifiques après les brutalités que les militaires leur ont fait endurer.

Quand la violence suscite la violence

Deux morts, à la suite de tirs à balle réelle. Une vingtaine
de blessés dont deux dans le coma, c’est le dernier bilan des affrontements
entre les manifestants légalistes qui exigent le retour au pouvoir de Marc
Ravalomanana et les forces de l’ordre commanditées par la Haute Autorité de la
Transition, le lundi 20 avril. Les échauffourées ont duré environ quatre heures
d’horloge. De quoi énerver des manifestants qui n’aspiraient a priori qu’à un
sit-in devant le palais du Tribunal et y déposer une requête en vue de la
restitution des matériels de la radio et de la télévision Mada, des médias appartenant
à Marc Ravalomanana et saccagés par les forces de l’ordre la veille.

Deux morts, à la suite de tirs à balle réelle. Une vingtaine de blessés dont deux dans le coma, c’est le dernier bilan des affrontements entre les manifestants légalistes qui exigent le retour au pouvoir de Marc Ravalomanana et les forces de l’ordre commanditées par la Haute Autorité de la Transition, le lundi 20 avril. Les échauffourées ont duré environ quatre heures d’horloge. De quoi énerver des manifestants qui n’aspiraient a priori qu’à un sit-in devant le palais du Tribunal et y déposer une requête en vue de la restitution des matériels de la radio et de la télévision Mada, des médias appartenant à Marc Ravalomanana et saccagés par les forces de l’ordre la veille.

 

Le sit-in devant le tribunal d’Anosy a été en effet violemment réprimé par les militaires. Ces derniers ont tiré à balles réelles sur la foule. S’ensuivirent des actes de violences divers. Le cercle franco-malgache a été incendié par des manifestants en colère en raison de la présence sur le lieu d’un membre du gouvernement de la Transition. Le ministre du commerce Jean-Claude Rakotonirina s’en est toutefois sorti in extremis.

Des véhicules parqués devant des bureaux de ministère et sur le parking du Sénat ont été également incendiés par des manifestants.

Les militaires, eux, ont pourchassé des manifestants dans les rues du centre de la capitale. Selon une source hospitalière, au moins quatre hommes en treillis et armés sont ensuite entrés dans l’enceinte même de l’hôpital HJRA. Ils auraient recueillis des renseignements sur l’acheminement des blessés et des morts à l’intérieur de l’établissement.  

L’une des personnes tuées par balle, ce lundi 20 avril, était un policier. Sa carte de service était avec lui selon un infirmier. Il travaillait pour le service de renseignements de la police, apprend-on. Mais personne n’est en mesure de préciser s’il était en service ce jour là ou s’il faisait partie des simples manifestants.