samedi , 4 mai 2024
enfrit
Les fonds sont là. Il s'agît de bien les gérer.

Question de gestion

L’aide de 2,400 milliards de dollars accordée par les « amis de Madagascar » continue à alimenter les conversations dans tous les milieux. Beaucoup ont tendances à tracer des plans sur la comète. Pour la presse, la question est maintenant de savoir comment les fonds seront gérés. Ainsi Midi Madagasikara rappelle dans sa livraison du lundi que « l’heure est au changement, les fonds destinés à cette fin sont acquis. Il ne reste maintenant qu’à veiller à leur bonne utilisation ». Dans un autre article, ce quotidien rapporte « une vaste opération de falsification au port de Toamasina » révélée » par les autorités. Pour Midi, ce sont autant de « signes révélateurs » sur la détermination de Marc Ravalomanana « à faire asseoir réellement ce qu’on a toujours qualifié d’Etat de droit ».

L’Express de Madagasikara rapporte quant à lui un aperçu de « la politique sectorielle » de Marc Ravalomanana ». « Au nom de la bonne gouvernance », le président de la République annonce la « suspension « provisoire » du système de recouvrement des coûts dans les centres de santé, la réhabilitation-assainissement des marchés aux bovidés, la détaxation des vaccins, la lutte contre la plaie du redoublement, la désaffection des parents envers l’école et l’interventionnisme dans le fonctionnement de l’administration publique ».

L’Express rapporte également les propos de Marc Ravalomanana relatifs à nos relations diplomatiques: »Il ne faut pas attendre la reconnaissance (internationale), elle se rapproche tous les jours ». Pour sa part, Midi Madagasikara qualifie de « bannissement sans conséquence » la décision de l’Union Africaine de ne pas reconnaître Madagascar. Midi affirme que « les bailleurs de fonds pensent agissent autrement. Et c’est le plus important! ».

Le quotidien Tribune Madagascar revient longuement sur les arrestations des pro-ratsiraka. Tribune constate, en effet, de « vives pressions et interventions souterraines pour libérer les ratsirakistes arrêtés dans le cadre de la crise ». Et Tribune de se poser la question si « le pouvoir Ravalomanana pourra résister à cette offensive tous azimuts ». Le plus dangereux , avance Tribune, sont les tentatives de « tribaliser l’affaire ».