lundi , 13 mai 2024
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Selon la SADC, le premier ministre doit être avalisé par les opposants à la HAT mais pas forcément issu des 2 mouvances Ravalomanana et Zafy. Les candidats de la communauté internationale ont-ils une chance au nom de la neutralité.

Qui pourrait devancer les candidats de la mouvance Ravalomanana ?

L’ancien ambassadeur auprès de l’UE, Omer Beriziky tient la corde. A la surprise générale, c’est la mouvance Zafy qui propose ce membre du Leader Fanilo, un parti proche de la HAT. Ce qui n’a pas manqué de soulever un tollé parmi les partisans du professeur. L’ancien président aurait préféré miser sur le candidat plébiscité par la communauté internationale. L’autre professeur, d’histoire, rappelle que « son gouvernement sera d’union nationale et que la discipline interne sera définie de manière consensuelle ».

Monja Roindefo est un opposant à la HAT et potentiellement acceptable pour la mouvance Ravalomanana. « Le but est de retrouver l’apaisement, de sortir de la misère et d’aller vers la reconnaissance internationale », a déclaré l’ancien premier ministre de Rajoelina. Monja Roindefo a toujours affirmé qu’il est le premier ministre légal de la HAT, se basant sur un avis de la HCC.

Le noyau de la HAT, le tandem TGV-UDR tente de placer le candidat qui leur convient par l’intermédiaire des autres groupements politiques de la mouvance Rajoelina éclatée. Virapin Ramamonjisoa, l’ancien ministre des Sports n’a pas pu briller dans le gouvernement de transition mais il a été proposé 3 fois comme premier ministre. A moins que ce ne soit une mauvaise blague. Le candidat-surprise croit en sa chance. « Je me tiendrais à l’application de la feuille de route, je ne m’en écarterai pas » a-t-il promis. En tout cas, ce sera une victoire des partis créés avec opportunisme sous le désordre démocratique de la HAT. Le président de Virapin Groupe promet de régler les cas des exilés et des prisonniers politiques.

Pour Robert Razaka de HPM, le plus important est l’apaisement. Il promet aussi de libérer les prisonniers politiques dès que possible. Pierrot Rajaonarivelo n’est plus de la mouvance Ratsiraka. On voit mal un candidat du MDN qui ont de bons profils comme Befeno Todimanana triompher avec l’aval des opposants.

Les militaires toujours avides de pouvoir n’ont pas apprécié d’être écartés de la course aà laprimature. “Il y a une mesure d’exclusion qui n’est pas inscrite dans la feuille de route, on ne peut pas écarter les militaires des affaires de la nation”, plaide le général Vital qui voulait s’accrocher à son fauteuil.

Comme le général Ranto Rabarisoa est encore en activité, la HAT a trouvé la parade en inscrivant unilatéralement le nom du général Rabotoarison sur la liste. Ce dernier a déjà été ministre sous Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana. Le général Rabotoarison a remplacé numériquement Alain Tehindrazanarivelo “proposé en 4ème position par l’Arema” et écarté sans état d’âme par Rajoelina,

Et si c’était une femme. Monique Andreas Esoavelomandroso n’a pas de parti même si elle est l’épouse du président du leader Fanilo. L’ancienne présidente de la COI a la compétence nécessaire. Elle pourrait materner le jeune Andry Rajoelina qui évitera par la même occasion une cohabitation trop virile. Monique Andreas est pressentie comme étant la candidate de la France. Or, les observateurs disent que comme Paris a déjà son pion à Ambohitsorohitra, le premier ministre correspondra au choix des Etats-Unis et de la SADC.