vendredi , 3 mai 2024
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Au cours d'un déplacement à Antsirabe, le président Marc Ravalomanana, face aux propos incendiaires de ses détracteurs, a soutenu que le temps n'est plus aux palabres mais aux actes.

Ravalomanana exige plutôt des actes que des paroles

Le fondateur du groupe Tiko qu’il fut, et le président de la République qu’il est, dorénavant, a fait que Marc Ravalomanana, le 15 avril, sous cette double casquette, soit présent à la cérémonie d’inauguration du magasin Magro (Malagasy Grossiste) à Antsirabe, la deuxième ville du pays, à 170 km au sud de la capitale. Il était sans doute, à l’occasion, le mieux placé pour évoquer ce que les Malgaches, tout comme leur partenaire financier, attendent des décideurs et des hommes politiques : plutôt des actes que des palabres. L’entreprise agro-alimentaire Tiko est érigé, de fait, en exemple. La mise sur les rails du nouveau magasin Magro, le cinquième du genre sur le territoire national, aurait nécessité un investissement de 7 milliards FMG. C’est dire que Tiko, dans le contexte actuel, a le vent en poupe. Un exemple, en tout cas, de résultat de travail acharné. A méditer.


Si les prédicateurs présents à la cérémonie, au cours d’une séance de prière, avaient focalisé l’attention de l’assistance sur la foi et les œuvres, ou encore la foi alliée à des actions, c’est en raison de l’attachement du chef de l’Etat, et homme d’entreprise, à ces notions. Le moment était par ailleurs plus que propice car, à environ 400 km de là, à Fianarantsoa, les anciens alliés du président, réunis au sein du KMMR, ont une nouvelle fois versé dans des polémiques, durant ce qu’ils qualifient de campagne de sensibilisation de la population sur les affaires politiques nationales. Ravalomanana accorde toutefois le droit à quiconque de critiquer, tout en suggérant de la part des polémistes des actions concrètes pour le développement du pays.


Derrière les paroles du président apparaît en filigrane l’aspiration d’un homme, et de toute une population, à la stabilité politique et sociale, après une année de crise. D’autant que, comme il le rappelle, les partenaires financiers de la Grande Ile qui, aujourd’hui encore, apporteraient 85 % des ressources nécessaires au pays pour fonctionner, souhaitent, eux aussi, cette stabilité. Et pour montrer que le temps est, désormais, aux actions de développement, Ravalomanana avait participé, le 15 avril même, à un atelier travail sur le DSRP (Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté), toujours dans la ville d’Antsirabe où il a été question, avec différents acteurs de la vie socio-économique de la région, de mobilisation pour le progrès.