samedi , 4 mai 2024
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Le milieu politique est propice aux critiques de tous genres à l'endroit du nouveau régime. Le président malgache se dit prêt à accepter, dans le contexte actuel de "liberté" et de "démocratie", soutient-il, les différentes critiques.

Ravalomanana prêt à accepter les critiques

La brochure publiée par l’ancien président de la République, le professeur Albert Zafy, continue d’alimenter les débats, une semaine après sa publication. Elle regorge, sans surprise, d’innombrables critiques à l’endroit de Marc Ravalomanana, l’actuel chef d’Etat accusé de « verrouillage » et d' »abus » de pouvoir et qualifié de « roublard », ne pensant qu’à ses propres intérêts et à ceux de son entreprise TIKO.


Les critiques seraient les bienvenues. Et le premier concerné, Ravalomanana, estime que le contexte actuel ne peut que favoriser la liberté d’expression. « Tout le monde peut écrire un livre » a annoncé, au cours d’un point de presse à son retour au pays après avoir assisté au Forum de Crans Montana en Suisse, le président malgache. Une réaction glaciale vis-à-vis du CRN, le groupement politique du professeur Zafy, qui peut naturellement être interprétée de diverses manières. Le CRN continuant de tirer des salves de critiques sur le régime, et plus particulièrement sur le président Ravalomanana lui-même.


La brochure du CRN s’intitule « Un roublard au pouvoir ». Le « roublard », aux yeux du CRN et d’Albert Zafy c’est Ravalomanana qui, pourtant, affiche un air plutôt détendu, multipliant à chaque intervention des propos sarcastiques à l’endroit de ses adversaires politiques. Il a avoué ne pas avoir eu le temps de lire le pamphlet politique de l’ancien chef d’Etat.


Sur le terrain, le président du CRN compte d’ici quelques temps reprendre son bâton de pélerin. Les actions de sensibilisation se concentreraient bientôt, non seulement sur les chefs-lieu de province, mais également sur d’autres villes moyennes du pays. Après un temps de silence, dans les rues, le professeur Zafy irait de nouveau rameuter ses partisans, bien que certains de ses anciens collaborateurs n’hésitent plus de le qualifier de politicien « sans avenir ». Mais après les déboires du KMMR dans la capitale, le CRN préfère, pour l’instant, éviter d’organiser des meetings à Antananarivo où, effectivement, la dernière célébration de la fête nationale du 26 juin avait, une nouvelle fois, démontré la popularité du nouveau président. Malgré les tirs croisés, à l’endroit de ce dernier, de deux formations politiques, le CRN et le KMMR, encore en quête, il est vrai, de légitimité populaire.