jeudi , 9 mai 2024
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Aucun des deux candidats en lice au second tour de l’élection présidentielle ne s’oppose au retour au pays de l’ancien président, Marc Ravalomanana, toujours en exil en Afrique du Sud depuis sa chute en 2009. Pourra-t-il alors, ou voudra-t-il, enfin, rentrer au pays quand le nouveau président sera en place, début 2014 ?

Ravalomanana rentrera-t-il en 2014 ?

Marc Ravalomanana est une personnalité imprévisible. Ses anciens proches collaborateurs l’ont toujours affirmé. On ne peut pas prévoir sa prochaine décision. Généralement, c’est au moment où l’on s’attend le moins qu’il prend des décisions importantes. Personne ne peut ainsi prédire son retour au pays même si, a priori, la porte du retour dans la Grande Ile est grande ouverte pour lui dès début 2014. Mais il ne faut pas oublier que la première décision de la SADC autorisant, voire, exigeant le retour au pays de Marc Ravalomanana remonte déjà à 2011. Mais il n’en est rien, deux ans et demi après.

Pour 2014, la prise de fonction du nouveau président malgache facilite normalement ce retour. En effet, le candidat Jean Louis Robinson, soutenu par l’ancien président, a toujours affirmé que le retour de Marc Ravalomanana à Madagascar fait partie de sa priorité. L’autre candidat, Hery Rajaonarimampianina, a déclaré au sujet du retour au pays de l’exilé d’Afrique du Sud, « qu’il n’y voit pas de problème ». Ce qui fait que tous les deux acceptent le principe du retour de Marc Ravalomanana. Lors d’une rencontre organisée par le Conseil National pour la réconciliation, les deux parties se sont engagées à ce qu’il n’y ait plus de Malgaches contraints à l’exil pour des motifs politiques. Le représentant de Jean Louis Robinson, lors de la rencontre, Elysée Razaka, a soutenu que son camp ne voit aucun inconvénient à ce qu’Andry Rajoelina reste au pays s’il est défait lors du prochain scrutin. Mais l’opinion des opposants au président de la Transition constitue toutefois une autre paire de manche. On attend la suite des événements. Pour le moment, chacun est trop occupé à la campagne électorale qui vient de démarrer.