samedi , 18 mai 2024
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Il y avait un an jour pour jour, le 6 mai 2002, le nouveau président malgache, Marc Ravalomanana, a été investi solennellement par la Haute Cour Constitutionnelle. Le premier anniversaire de cette investiture est marqué par le début de la concrétisation de ses principales promesses électorales.

Ravalomanana : un an de pouvoir et concrétisation des promesses

Remettre en état dans les dix prochaines années, c’est à dire le temps de deux mandats présidentiels, quelque 14.000 km de routes. Ou encore réhabiliter d’ici à 2006, cela dit au cours du premier mandat de Marc Ravalomanana, le président malgache, environ 6000 km de routes. C’est a priori les principales tâches auxquelles l’Exécutif doit, dorénavant, s’atteler, avec le soutien – sans faille et inévitable ? des partenaires financiers de la Grande Ile. C’est un défi à relever car, au cours des périodes électorales qui ont marqué la vie politique du pays ces derniers temps, Marc Ravalomanana et le parti présidentiel TIM avaient fait de la réhabilitation de routes un cheval de bataille.


Une année après son investiture officielle, et à un moment où ses détracteurs commencent, une nouvelle fois, à sortir du bois, le président Ravalomanana a tenu à se déplacer à Sambava (Nord) afin de donner solennellement le coup d’envoi des grands travaux de réhabilitation des axes routiers situés dans des régions qui présentent des intérêts économiques indéniables. La réhabilitation du tronçon de la route nationale N°5 reliant Sambava à Antalaha ? environ 80 km- débute officiellement aujourd’hui. D’où la cérémonie officielle qui marque ainsi le début des grands chantiers. Car, on le sait, la région Nord du pays est une région productrice de vanille. Et les routes dans ces localités, pour permettre à de gros bonnets de l’ancien régime de tirer un maximum de profits de leurs activités dans la filière vanille, avaient été délibérément laissées dans un état pitoyable. Ce qui a permis aux rares entrepreneurs proches du pouvoir, et disposant des gros moyens, d’effectuer sans concurrents sérieux la collecte et l’exportation de « l’or rose » qui, dans le même temps, est à l’origine d’une nouvelle forme de banditisme.


Aussi le chef de l’Etat, en raison de l’importance qu’occupe la filière vanille dans l’économie malgache, a-t-il jeté son dévolu sur la région de Sambava pour marquer le début des grands travaux. Non sans prendre en compte le fait que c’est dans cette région également que la répression des militaires proches de l’ancien président Didier Ratsiraka, au cours des événements de 2002, était vraisemblablement la plus sanglante. Et que, par conséquent, c’est dans cette partie de l’île que les opérations militaires de pacification, quelques semaines après l’investiture de Ravalomanana, ont été les plus dures à mener. Mais pour faire oublier ces durs moments, à compter de ce 6 mai 2003, le président malgache a encore devant lui 4 ans pour concrétiser sa promesse : amorcer un réel développement socio-économique de Madagascar. Et la classe politique, tout comme la société civile, attend les premiers résultats probants.