vendredi , 26 avril 2024
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Les derniers jours étaient marqués par de mystérieuses attaques à mains armées dans la capitale. L’on assiste depuis quelques semaines à une recrudescence de l’insécurité urbaine.

Recrudescence de l’insécurité

Le ministre de la sécurité intérieure de la Transition a préféré s’éclipser, face à la recrudescence de l’insécurité dans la capitale et ses environs immédiats. Organès Rakotomihantarizaka n’a pipé mot sur les récents actes de banditisme qui ont sévi à Antananarivo au cours des derniers jours. Certaines attaques à mais armées ont pourtant fait des victimes innocentes. Un homme d’affaire de nationalité française a été récemment abattu par des bandits armés à son domicile. 

Il n’y a pas un seul jour, depuis le début du mois de juin, sans que la presse n’annonce un acte de banditisme dans les environs de la capitale. La crise politique actuelle y est sans doute pour quelque chose. 

Depuis quelques semaines, les autorités de la transition semblent dépassées par les événements. Les bandits sont souvent armés de fusils dont seules les forces de l’ordre disposent normalement. C’est dire que les attaques à mains armées sont loin d’être le fait seulement de civils en mal source de revenu.
Des observateurs estiment tout simplement que des membres des forces de l’ordre s’adonnent dan s certains cas à des actes de banditisme, car ils disposent des moyens matériels pour ce faire. D’autres seraient complices en louant leur arme à des bandits de grand chemin. 

Les derniers événements politiques à Madagascar ont été en effet ponctués par la prolifération soudaine des armes à feu, étant donné que les militaires qui se sont mutinés au mois de mars pour chasser du pouvoir Marc Ravalomanana ont organisé à leur manière la gestion des armes disponibles dans les camps de la capitale. Une situation qui rend difficile le contrôle des armes à feu en circulation.