samedi , 18 mai 2024
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Après plusieurs semaines d'"agitations", la grève des lycéens à Fianarantsoa a fait long feu, tandis que les réservistes, dans la capitale, haussent le ton et descendent dans les rues, sous le regard attentif des premiers responsables du pays qui disent se pencher sur la situation.

Réservistes, grèvistes et sécurité : le gouvernement se penche (enfin) sur le problème

Des malintentionnés seraient en train de recruter des déstabilisateurs et, sans tarder, le Secrétaire d?Etat chargé de la Sécurité publique, Victor Razakanirina, mercredi 3 mars, s?est déclaré au courant de la man½uvre tout en lançant une mise en garde. Avec à ses côtés, le ministre de la défense, le général Petera Behajaina, ainsi que le commandant en chef de l?armée et celui de la gendarmerie, il a fait un tour de la situation. Histoire de marquer sa présence. Et de démontrer, dans le même temps, que les autorités publiques veillent au grain.


Evoquant la situation actuelle à Fianarantsoa où, depuis deux mois, une grève des lycéens a été annoncée, le Secrétaire d?Etat a parlé plutôt d?un non-sens, dans la mesure où les événements semblent faire plus de bruits que de mal. « Nous avons laissé les meneurs de ce mouvement estudiantin rameuter la foule librement durant deux semaines mais ils n?ont pu mobiliser au maximum que 200 individus » a affirmé le Secrétaire d?Etat. Pour lui « il n?y a pas de grève à Fianarantsoa mais plutôt une poignée de manifestants ». Après tout, une dizaine d?arrestation a été effectuée après le saccage du bureau de la direction régionale de l?éducation.


Sur un autre plan, mais toujours dans le domaine de la sécurité, les réservistes maintiennent leurs revendications. Ils exigent des indemnisations plus conséquentes à la suite de la dissolution du corps des réservistes à la fin de l?année. Ils sont descendus dans les rues de la capitale. Sur quelque 2000 réservistes recrutés en 2002 dans le cadre des opérations militaires de pacification à la suite de la crise politique en effet, environ 500, moyennant une sélection rigoureuse, ont été réintégrés au sein des forces armées régulières. Pour ceux qui ne l?ont pas été, le ministre de la défense a fait savoir qu?une commission créée au sein de son département se penche actuellement sur leur avenir professionnel.