dimanche , 28 avril 2024
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Madagascar suscite plus de sympathie que de convoitise sur le plan économique. La Grande Ile est invitée d?honneur au 4ème salon International des Investissements et de Partenariat EMA Invest qui se déroulera à Genève du 28 au 31 janvier 2003.

Salon de l?Ema Invest : quand la Suisse paraît si loin !

Que des foires et des forums ! Le président Marc Ravalomanana participera à EMA Invest le 28 janvier 2003. A cette occasion, des rencontres seront organisées entre les opérateurs économiques de la Grande-Ile et les investisseurs suisses et internationaux. Plus de  2500 managers et investisseurs sont attendus à EMA Invest. Les opérateurs économiques malgaches, y compris ceux des PME, pourront présenter des projets et des opportunités d’affaires à l?attention des entreprises étrangères et des investisseurs directs.


Quelque 80 opérateurs malgaches ont montré leur intérêt pour le salon qui leur permettra de rencontrer des investisseurs susceptibles de financer des projets économiques à Madagascar. Une quarantaine seulement ont persisté dans leur intention de participer au salon, les autres ont été dissuadés par le coût très relativement élevé du voyage. Pourtant, les facilités offertes que ce soit par l?administration malgache ou Ema Invest Madagascar sont nombreuses. C?est l?Etat qui paie pour les opérateurs malgaches. Il s?agit des droits d?inscriptions qui s?élèvent à 650 euros et de la location des stands estimés à quelque 98 800 euros. La somme nécessaire a été tirée du fonds destiné à la promotion des investissements après un avis de non objection des bailleurs de fonds.


Les participants doivent juste s?acquitter du frais de transports et d?hébergement qui s?élèvent entre 14 millions et 19 millions Fmg, la moitié de la somme seulement est exigée avant le départ. Comme le président de la République fera le voyage, les petits opérateurs économiques espèrent se rendre en Suisse à bord de l?avion présidentielle comme c?était le cas à Maurice. Les opérateurs sont conscients de l?importance de la participation au salon des investisseurs. Seulement, beaucoup ont fait part de leur réserve pour ce qui est de la trésorerie pour financer le voyage et le séjour en Suisse.


Des opérateurs ont évoqué l?idée selon laquelle Ema Invest Madagascar pourrait défendre à leur place le projet. « Ce sont des projets de création de richesse, les richesses à créer sont les vôtres, c?est vous qui devez le défendre », affirme de son côté France Louis Tsialiva. Ce dernier a déjà informé le siège d?Ema Invest de l?existence de certains bon projets qui figureront dans une base de données. « Le drame des investisseurs : nous avons des projets et pas des moyens, de l?autre côté, ils ont trop de moyen et manque de projet » soulève avec légèreté France Louis Tsialiva. Pour motiver les opérateurs malgaches, Ema Invest Madagascar aide les opérateurs intéressés par le Salon des investissements à monter leur projet. L?objectif est de mettre tout le monde sur le même pied d?égalité avec, entre autres, une bonne fiche de présentation de projet et un business  plan qui doit persuader l?investisseur qu?il va gagner de l?argent. « D?un côté, il y a des gens qui sont de véritables experts dans la rédaction de projet, d?un autre côté, il y des bons projets qui sont mal rédigés » déplore France Louis Tsialiva.


Les petits chefs d?entreprises ont aussi évoqué leur embarras face au montant des  investissements qu?ils pourraient récolter. Il ne s?agit pas de prêts bancaires mais d?un investissement qui apporter un profit à celui qui détient le projet et celui qui apporte le financement. Cette obligation de résultat laisserait certains opérateurs tentés par une petite somme, une centaine de millions de Fmg paraissent beaucoup. « Le montant de l?investissement n?est pas le plus important, c?est ne pas un question de montant, c?est une question d?imagination »», tempère France Louis Tsialiva. « On est dans une civilisation d?investissement, le développement économique est possible lorsque la part des investissements dans le PIB de l?Etat atteint une proportion importante » ajoute-t-il. A moins de 10 % du PIB, les investissements privés ont encore de la marge à Madagascar.