lundi , 29 avril 2024
enfrit
La question foncière reste un problème épineux à Madagascar. Elle est considérée comme un des freins au développement des investissements. La régulation de la question domaniale restera l'un des défis majeurs du pays. Les organisations non gouvernementales, à l'instar de la Fifata ou Association pour les progrès des paysans, jouent un rôle non négligeable.

Sécurisation foncière: les paysans veulent une assurance

« Sécurisation foncière et développement rural ». Ce thème fera l’objet d’une rencontre entre les agriculteurs et les Institutions à la fin de ce mois de juillet. S’agira-t-il d’un énième atelier ou d’un véritable face-à-face porteur de solution réelle aux problèmes fonciers? Dans tous les cas, autant la Fifata que ses partenaires du programme Agridoc (réseau de fourniture d’information à destination des responsables professionnels et des praticiens de terrain dans le secteur du développement rural) et du Centre d’Information Technique et Economique (une association franco-malgache), voudraient souligner une nouvelle fois « l’urgence du problème de la sécurisation foncière en mettant en évidence ses implications économiques et politiques ». Bref, trouver ensemble des solutions aux points de blocage des processus de sécurisation foncière.


La Fifata, une association créée en 1989 est une organisation d’envergure nationale fédérant des organisations agricoles nationales ou régionales qui essaie de faire entendre les voix des agriculteurs malgaches auprès des autorités nationales. A l’issue de la rencontre avec les responsables étatiques chargés du dossier agricole et foncier, cette Ong veut rassurer ses membres sur une question qui les préoccupe: « comment faire pour devenir propriétaire de la terre qu’on cultive? ». Depuis quatre ans, au travers de ses fédérations régionales, la Fifata expérimente un système d’appui à l’immatriculation foncière dans cinq régions de la Grande Ile. Ces fédérations jouent le rôle d’intermédiaire entre les demandeurs de titres et les services de l’administration concernés. Des « médiateurs fonciers », en somme.


« Arriver à des  avancées tangibles sur le raccourcissement du processus ainsi que sur la baisse du coût de l’immatriculation foncière », sont des objectifs de cette fédération paysanne. Pour ce faire, il faudrait que tous les acteurs concernés jouent le jeu et concrétisent un véritable programme national foncier qui est appelé à être appliqué et non à orner les bibliothèques. Le développement de l’économie agricole et de l’économie en général en dépend.