samedi , 18 mai 2024
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La lutte contre la corruption connaît une nouvelle proportion. Sept membres du conseil d'administration de la Poste malgache seraient écroués pour détournement.

Sept administrateurs de la poste écroués pour corruption

Les actions du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) résultent souvent sur des décisions drastiques. Ainsi, pour « abus de biens sociaux » ou « détournements de deniers privés » sept administrateurs de la Paositra malagasy (PAOMA) sont en prison, rapporte La Gazette. Selon le journal « suite à une plainte pénale formulée par le personnel de cet établissement public à caractère industriel et commercial, le Bianco a fait diligenter une enquête dont l’issue a donc été le déferrement de tous les membres du conseil d’administration de Paoma ». L’enquête a débouché sur le placement sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora de ces administrateurs. La Gazette écrit également : « Le fait incriminé a été révélé par des membres du personnel qui, par le truchement d’un dossier hautement confidentiel, ont fait part à la haute sphère de l’Etat l’existence d’un pactole d’un montant de 800 millions de francs à partager entre ces sept membres du conseil d’administration de Paoma ».


Parlementaires irrités
Et toujours à propos de lutte contre la corruption, les parlementaires de l’opposition seraient vraisemblablement irrités contre l’initiative du Bianco de soustraire le chef de l’Etat à la déclaration obligatoire de patrimoine à laquelle, pourtant, ils sont astreints. A ce propos L’Express  indique : « Alors que le délai fixé pour remettre la déclaration du patrimoine au Bureau indépendant de lutte anti-corruption (BIANCO) a expiré hier, des députés et sénateurs de l’opposition sont résolus à se soustraire de la procédure exigée par ce ?décret discriminatoire?. Censé viser, entre autres, la transparence dans l’exercice des fonctions publiques, ce décret exige de dix catégories de personnes occupant des postes à responsabilité au pouvoir, dont les chefs d’institutions, les membres du gouvernement, les magistrats, les chefs de formation militaire à partir de l’échelon de compagnie ou encore les fonctionnaires de niveau ou égal au directeur, à déclarer les informations sur leur patrimoine. A défaut d’une telle déclaration, le récalcitrant est passible de six mois à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende allant de dix millions ariary à 40 millions ariary. Mais la faculté laissée à l’endroit du Président de la République de se soustraire ou non à la procédure, a provoqué une levée de boucliers chez certains membres de l’opposition ».  


Programme routier
Dans le domaine de l’économie, un grand défi attend encore les entités chargées du programme routier à Madagascar. Du pain sur la planche pour le nouveau ministre chargé du Transport. Les Nouvelles écrit : « Le programme routier qui se veut l’épine dorsale de la politique de développement du pays suit lentement son cours. Force est de constater que ce programme, lancé en 2003, en était fin 2004 à 10% de réalisation, 30% des travaux étaient en cours et 60% des travaux en vue. De ce vaste programme requérant 700 millions de dollars, on retiendra en particulier la réfection de 5.100 km de routes nationales, 1.092 km de pistes rurales et 5.889 km d’entretien périodique jusqu’en 2007. Les travaux ont porté en 2003 et 2004 sur respectivement 900 km et 2.000 km de routes nationales bitumées. Le plus gros chantier du programme de réhabilitation d’un délai d’exécution de deux ans et demi porte sur 309 km de l’axe Antananarivo-Antsiranana ».